
PLAN
I- METHODOLOGIE
II- SITUATION DE BIANOUAN
III-PEUPLEMENT DU VILLAGE
IV- UNE BIENVEILLANCE LÉGENDAIRE DES AGNI DU SANWI À L’EGARD DES ÉTRANGERS MISE EN DOUTE PAR UN ANTHROPOLOGUE FRANÇAIS
V–HISTOIR DE BIANOUAN PAR LE CHEF ET LES ANCIENS DU VILLAGE
I – METHODOLOGIE
Je m’étais rendu, en décembre 1980, en Côte d’Ivoire en vue d’une petite enquête. J’étais accompagné dans ce voyage par deux amis lyonnais qui allaient y passer des vacances.
Il est de coutume, chez les Agni, que lorsqu’un fils du village revient de loin accompagné d’étrangers, il vienne le ou les présenter au chef du village afin qu’il les connaisse et qu’il puisse assurer éventuellement leur sécurité en cas de conflit social. C’est ainsi que, le lendemain de notre arrivée, mes parents et moi-même, nous nous sommes rendus auprès du chef de Bianouan afin de lui présenter mes amis. A la fin du rituel que nous appelons « demander les nouvelles à tout étranger », j’ai fait comprendre au chef Akoi, ainsi qu’à ses notables, le but de mon voyage en les priant de m’aider à l’atteindre, à savoir une enquête sur l’histoire de Bianouan.
De décembre au début du mois d’avril à peu près, c’est la période de la récolte du café ; période que nous appelons là-bas : la traite. Ce qui signifie que tout le monde est fort occupé. Pour ce faire, il devient difficile de trouver quelqu’un de disponible.
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