Les principes de base de la réussite : Comment j’ai gagné mon premier million de Dollars et Comment vous pouvez faire de même

Marie T. Taqui : Comment j’ai gagné mon premier million ?

I – Introduction à la vision états-unienne du monde et des réalités humaines

   J’emploie le terme « états-unienne » à dessein. Car le nom « américain » manque de précision. En effet, le continent américain comprend, outre les Etats-Unis d’Amérique, l’Amérique du Sud et le Canada. Certes, quand on emploie le mot « américain » dans les écrits ou dans les conversations communes, voire quotidiennes, on pense qu’il s’agit seulement des habitants des Etats-Unis d’Amérique. Ceci est inexact, confus et imprécis puisqu’on occulte, ce faisant, les autres habitants de ce continent, en l’occurrence les Canadiens, les Américains du Centre ou du Sud.

  Ce terme d’américain étant précisé, venons-en à l’esprit états-unien. Or il semble qu’on ne peut comprendre le sens général et la problématique majeure de l’ouvrage de Marie T. Taqui (Comment j’ai gagné mon premier million de dollars), si on ignore ce qu’est l’esprit états-unien dans lequel  s’inscrivent la trame et l’enjeu majeur de son livre.

    D’abord, d’un point de vue philosophique, cet esprit, sous toutes ses dimensions, sa nature fondamentale et sa dynamique se comprend suivant la portée de la thèse de William James (1842-1910). Il s’agit du principe du « Pragmatisme ». Grâce à ce concept novateur en son temps, William James, philosophe et psychologue, est parvenu au statut de professeur à Harvard ; bien qu’il ne fut pas lui-même l’inventeur réel de ce concept, fondateur de la vision d’une société : celle des peuples des Etats-Unis d’Amérique. En fait, William en a été instruit et, par la suite, il le lui a emprunté et défendu farouchement jusqu’à son triomphe XXe siècle – par Charles S. Peirce (1839-1914. C’est bien le père fondateur de la doctrine du « Pragmatisme ». Les deux hommes s’étaient rencontrés à Cambridge (Massachusetts). Ensemble, ils participaient à un club de savants pour débattre des thématiques de la philosophie et des sciences. Ils y ont fait connaissance et s’étaient liés d’amitié. Or, si le fondateur du « Pragmatisme » fit preuve de prudence dans l’usage expansif et exclusif de ce concept – celui-ci est, certes, dynamique, mais il nie les autres aspects, les autres réalités de la personne humaine, comme le principe de la moralité, entre autres -, William James fut un propagandiste acharné et ardent, voire tout entier engagé dans la divulgation du pragmatisme aux Etats-Unis d’Amérique. Pendant qu’il triomphait, Charles S. Peirce s’était engagé dans d’autres champs des savoirs philosophiques, comme les recherches fondamentales à la limite, c’est-à-dire à la jonction de la logique, de la linguistique et de la philosophie. Ses travaux essentiels – il les fit en solitaire – ont donné lieu à une théorie générale des signes dont la sémiotique est issue au XXe siècle. Toutefois, il n’avait pas pu trouver de poste universitaire, contrairement à William James qui devint professeur de professeur de philosophie et psychologie à Harvard.

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L’énigme de « L’homme qui vivra mille ans » : infortune et amertume de l’immortalité

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Que signifie réellement l’immortalité pour l’être humain voué à la mort ?

Deuxième Partie : L’immortalité est-elle souhaitable avec les limites du corps biologique ?

 V- Témoin des siècles qui passent et de l’histoire qui se répète identique à elle-même

     Après le départ des Espagnols, la paix permit d’embellir et d’orner les églises de Plougasnou et de Saint-Jean. Car les habitants n’étaient plus sujets aux pillages fréquents de leurs productions fermières et de leur maison, voire de leurs maigres biens. Il était de même du cimetière autour du sanctuaire. Il était fleuri, décoré de coquillages nacrés, de sable comme une plage de sable fin. Certains jeunes gens tenaient à se fiancer au cimetière de leurs parents, grands-parents et même des défunts de leurs familles.

       Quant à Hervé, il observait les changements qui s’opéraient au XVIIe siècle, comme l’écrit l’auteur de cet ouvrage : « Des nobles s’en allaient à Paris. On les revoyait aux beaux jours et leurs enfants prenaient de petits airs dédaigneux. Ces gens arboraient des dentelles et des broderies, se coiffaient d’une perruque à la mode de Versailles. Ces habits accusaient les différences de classe. Alors, les paysans adoptèrent le bragon braz, large culotte plissée, et la jaquette basque. Les femmes portèrent la coiffe avec des variantes, au lieu du simple bonnet. Des villageois étudièrent et devinrent des bourgeois aisés. Ils achetèrent des manoirs aux nobles que la vie de Paris ruinait peu à peu.

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L’énigme de « L’homme qui vivra mille ans » : infortune et amertume de l’immortalité

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Coalescence nature/être humain Création et photo de Claire Cirey, artiste plasticienne

Première Partie : Qui veut vivre mille ans ?

 I- Bénédiction ou malédiction : les rançons d’une forme d’immortalité fortuite

 « Ce soir-là, Hervé Kerédec vit une belle lueur verte dans le ciel.

C’était comme une draperie aux franges d’or. On aurait dit la chape d’un prêtre le jour de la Fête-Dieu.

L’enfant, qui avait eu cinq ans ce jour-là, ignorait qu’une aurore boréale était visible, à cet instant, de toute la côte bretonne, car pour lui, c’était un prodige qui se manifestait. On parlait beaucoup de miracles à Ti-Coz, la maison de ses parents, mais on croyait aussi aux sortilèges, aux lutins, aux lavandières de nuit qui font d’étranges lessives et invitent les noctambules à tordre avec elles les draps de chanvre mouillés, leur brisant ensuite le bras d’un coup sec {…}

À cette heure, Hervé aurait dû être couché, mais lorsque certains événements se préparent, il semble que tout doive les favoriser.

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L’art du penser autrement dans la Philosophie des Profondeurs. Court dialogue d’un esprit humain avec un « Eon »

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Une figuration de la Philosophie des profondeurs ?

Brève introduction à la Philosophie des profondeurs

 

Il est tout à fait possible de parvenir, avec l’esprit et la raison universels de la Philosophie, à une autre dimension de cette science première et ultime qu’on peut appeler la Philosophie des profondeurs. Celle-ci se gausse d’une quelconque spécialité scientifique, laquelle est très souvent signe de connaissances techniques inclinant à la répétition d’une nomenclature propre à une science. Mais, qu’est-ce donc que la « Philosophie des profondeurs » ? Celle-ci, en tant qu’opération de l’intelligence rationnelle ou activité du penser permet d’accéder au trésor de la pensée synonyme de l’intellection pour créer des dimensions de réalités nouvelles qui rendent possible l’élévation ou le progrès de l’esprit humain. La pensée est un état, synonyme du trésor des connaissances savantes et communes qui sont perpétuellement répétées par l’enseignement ou par l’écriture de livres et de thèses sur ces savoirs figés. A l’inverse, le penser est une activité continue ouvrant des horizons toujours nouveaux à la création de nouveaux savoirs et de sciences novatrices par l’efficience des concepts qu’elle découvre. Le penser est un facteur de progrès continu en tant qu’il est dynamique, contrairement à la pensée qui est une statique susceptible de nous enfermer dans la répétition du même.

 Les extraits de livre proposés ci-dessous s’inscrivent dans le cadre du penser qui n’a de cesse d’interroger les phénomènes pour aller découvrir le fond des choses au-delà de leur apparaître et de la manière dont leur connaissance est instituée par la pensée.

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Charles Darwin n’est pas l’inventeur du concept d’évolution. S’agit-il d’une pseudo-croyance scientifique bien ancrée dans les esprits ? Deuxième Partie : Une théorie en controverse inachevée

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Intrication et abysses des structures élémentaires du vivant,

création de Claire Cirey Joux, artiste plasticienne

 

Une brève introduction relative à l’apport de la Philosophie à la Science contemporaine

La philosophie est non seulement la science des concepts efficients – on le verra plus loin à propos d’un concept de Gilles Deleuze et Félix Guattari qui est adoptée par la biologie contemporaine pour mieux comprendre les mystères de la vie -, mais la lumière de l’entendement humain sur l’émergence et le devenir des sciences. Contrairement à ce qu’on enseigne dans les lycées et à la manière dont on l’y conçoit, elle ne se réduit pas à une répétition du même, c’est-à-dire des mêmes savoirs, mais elle peut et doit se définir comme une créativité permanente, même dans la pensée de la ou des sciences par son volet épistémologique. C’est pourquoi, elle n’a de cesse d’interroger les phénomènes pour mieux les comprendre et, ainsi, dépasser les évidences du sens commun qui s’attache à répéter des soi-disant vérités, scientifiques ou non. Et l’on comprend aisément qu’Albert Einstein n’ait pas hésité à montrer que « le sens commun n’est rien d’autre en réalité qu’un tissu de préjugés accumulés dans l’esprit avant l’âge de dix-huit ans. Chaque idée nouvelle que l’on rencontre plus tard lutte contre cette accumulation d’idées « évidentes » ».
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