Des phénomènes de la bision ou double vue, faculté du cerveau humain : communication extralucide avec le monde invisible/parallèle, pouvoir de guérison sans médication, contact avec les esprits des défunts ou vies silencieuses… Les dessous de table du cerveau tératogène humain

La singularité du cerveau humain qui confère à certains individus la double vue ou bivision est reconnue dans les traditions religieuses hindoues ou bouddhistes comme le troisième oeil, don naturel ou faculté acquise par des procédés surnaturels

INTRODUCTION

   Dison-le tout de suite : la double vision dont il est question dans ces investigations anthropologiques n’a rien à voir le phénomène de la diplopie, qui est une pathologie qui affecte certains individus parmi les Humains. En effet, cette pathologie est une altération visuelle qui transforme la perception ordinaire suivant une perspective de double vision. Cette altération de la vision peut être horizontale, diagonale ou oblique en fonction de la manière dont les images apparaissent au-dessus, sur le côté ou au-dessous. De plus, il peut affecter les deux yeux ou binoculaire ou un seul ou monoculaire. Il s’ensuit toute une série de définitions ou de modalités de perception suivant la manière dont la vue est affectée ou modifiée. Ce genre de maux physiques peut se soigner ou, plutôt, se corriger par l’intervention de la médecine réparatrice. Ce n’est donc nullement une faculté active du cerveau humain puisqu’il ne permet pas de percevoir les phénomènes surnaturels ou invisibles aux sens, notamment aux yeux ordinaires.

  C’est pourquoi la notion de double vue est singulièrement complexe comme nous tâcherons de le prouver à travers nos analyses et les compilations de textes. Déjà dans les textes primo-testamentaires, la tradition judéo-chrétienne a retenu comme un exemple exemplaire la vision d’Ezéchiel, connue sous le nom de Vision du char de Yahvé. Celle-ci peut être considérée comme un modèle du genre visionnaire : à la fois expérience d’extase devant Dieu, source essentielle pour la grande Vision de l’Apocalypse, scène fantastique aux motifs complexes et insaisissables. Son potentiel créateur a ainsi nourri d’importants commentaires médiévaux, en particulier celui de Grégoire le Grand dont les Gloses bibliques sont pénétrées. Il est possible de citer à l’infini des cas similaires à travers les réalités du genre humain.

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Une brève histoire des Lyéla – Mythes et réalités

  

Résumé :

   Le mot gourounsi est un terme péjoratif qui, en réalité, n’a aucun contenu précis. Tout se passe à l’instar de tous les peuples voisins qui ont tendance à se discréditer en s’appelant mutuellement par un terme dégradant ou humiliant. Il en est ainsi des Français par rapport aux Britanniques, aux Allemands, aux Espagnols, etc.

   De même, les peuples voisins d’un groupe de peuples autochtones (Lyéla, Kassena, Nuna, etc) qui ont des modes sociaux semblables et qui n’ont pas de pouvoir hiérarchique. On parle de pouvoir acéphal, c’est-à-dire sans chef ni roi ni prince. Il dérive donc des Moosè, repris par les occupants français. On le voit encore aujourd’hui sur place au Burkina Faso : quand les Lyéla sont entre eux et parlent d’eux-mêmes, ils se disent Lyéla et non pas gourounsi. Mais quand ils s’adressent à des individus appartenant à d’autres groupes ethniques, pour simplifier, ils se disent gourounsi selon le nom consacré par les usages. Donc, gourounsi ne signifie rien et ne désigne aucun peuple en particulier. Vous trouverez son sens dans le document joint.

    Les Lyéla figurent parmi les peuples autochtones de ce territoire devenu un pays par l’influence française. Ils ont leurs racines nulle part ailleurs qu’au Burkina Faso, contrairement aux Moosè, aux Dioula, etc. C’est pourquoi, le terme « lyéla » signifie : « ceux qui ont toujours été là », c’est-à-dire là où ils continuent de vivre, les termes qu’ils continuent d’occuper ou de mettre en valeur. C’est pourquoi aussi, on ne trouvera jamais dans aucun autre pays limitrophe du Burkina Faso leur nom ; hormis l’émigration qui les a disséminés dans tous ces pays voisins du Burkina Faso. Donc, les Lyéla sont Lyéla et rien d’autre ; surtout pas « gourounsi ».

  A la limite, au lieu de conserver toujours ce terme insignifiant pour qualifier ces peuples du Burkina Faso, on pourrait les appeler, par exemple, « les premières nations », « les peuples autochtones ». « les Natifs »,etc.

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Rite et Rituel à travers quelques analyses anthropologiques

Un symbole de tous les rites et rituels ?

En guise d’introduction

Dans un récent ouvrage philosophique (Pierre Bamony : De l’impuissance du puissant –Acheminement vers les causes réelles de l’extinction du genre humain – Janvier 2023 –Editions universitaires européennes, Londres), nous avons analysé le mécanisme naturel qui enchaîne le genre humain dans les habitudes. Car celles-ci expliquent essentiellement toutes les figures de rituels et de rites dans les religions, quelles qu’elles soient, révélées ou non, dans les mouvements mystiques religieux ou spirituels, voire dans les mascarades politiques qui sont une vile imitation des cérémonies religieuses. Nous avons, ainsi bâti notre démonstration : À l’instar du paradigme qui incline fortement les intelligences à avoir la même vision des phénomènes, à penser, à raisonner, à investiguer de la même manière, telle une chaîne intellectuelle, l’habitus apparaît comme la première chaîne du genre humain. Déjà, Félix Ravaisson, dans son ouvrage De l’habitude, a montré à quel point l’habitude conditionne, de manière impérative, le comportement de tout sujet humain. Il donne même une définition précise de ce qu’est l’habitude. Mieux, il propose des descriptions de même nature, c’est-à-dire claires et précises. Ainsi, dès le début de son ouvrage, il écrit : « L’habitude, dans le sens plus étendu, est la manière d’être générale et permanente, l’état d’une existence considérée, soit dans l’ensemble de ses éléments, soit dans la succession de ses époques… l’habitude subsiste au-delà du changement dont elle est le résultat »[1]. Cette définition dessine les contours du comportement psychologique de l’individu. Deux facteurs expliquent, selon lui, ce qu’on entend ordinairement par habitude : d’une part, celle-ci est la manière d’être propre à un sujet humain ; d’autre part, elle se crée comme un processus constructif de cette manière. En tant que formation et modification d’une façon d’être spécifique à un sujet humain, l’habitude est sujette aux changements de l’individu tout au long de son existence ; même si celui-ci n’en est guère conscient. D’où le parallèle qu’il établit entre l’habitude et l’instinct pour souligner que leur différence spécifique n’est qu’une question de degré de clarté similaire à la conscience elle-même soumise aux étapes de son élévation et clarté.

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De la « terrorisation » des consciences à la terreur des délinquants burkinabè sur le terrain

  – Enquête anthropologique sur l’origine et le phénomène du terrorisme au Burkina Faso –

Carte du Burkina Faso – Guide du Routard –

Introduction

    Certes, les données des recherches anthropologiques sur les Noirs de l’Afrique soutiennent clairement ceci : face à un danger potentiellement grave, les Noirs se contentent de le regarder au lieu d’agir sur lui pour le combattre et, ainsi, éviter son explosion. Ils n’ont pas de réactivité face à tout danger car ils manquent, de manière générale, de vélocité. L’attente est leur qualité première. Les analyses, ci-dessous, on le verra bien, confirment ce caractère général ou le comportement du Noir.

      Voici plus de quarante ans que je sillonne ce pays pour tâcher de connaître l’essentiel des traditions de ses peuples avant l’effondrement[1]. D’abord, il s’est agi de connaître La Haute Volta, puis le Burkina Faso en m’adonnant à des recherches tous azimuts : en anthropologie culturelle, sociale et quantique essentiellement. Ce terme d’effondrement est réaliste et non pas pessimiste, comme les esprits superficiels auraient tendance à le croire trop vite. Il traduit la perte de mémoire des jeunes générations par rapport à leurs traditions. La majorité de ces jeunes sont issus des villes et des agglomérations ayant une infrastructure citadine. Au contact de ces réalités, ils subissent des changements de comportement visant à vivre comme les citadins qui sont eux-mêmes des déracinés. Dans cette volonté d’imiter la ville comme une forme de civilité, ils prennent nécessairement de la distance par rapport à l’éducation traditionnelle fondée sur l’exigence du respect des règles, des coutumes et sur celle de l’obéissance aux plus aînés. Cette dernière règle de conduite est une manière de cultiver l’humilité et de la reconnaissance du droit des plus âgés dans le code du vivre ensemble tant dans les familles qu’au sein d’un clan, voire de toute communauté plus élargie.

Aussi, si l’on prend le cas de la Province du Sangié, notamment la zone christianisée de Réo et ses environnements, on constate avec effarement à quel point les jeunes qui règnent aujourd’hui sur les clans ignorent les plus élémentaires des lois émanant des kwala (autels du clan chez les Lyéla qu’on appelle à tort gourounsi), les traditions qui fondent leurs soubassements, les coutumes qui régissent l’essentiel des règles d’échanges socio-culturelles, etc. Comme ils ont réussi à éliminer, par les forces de la nuit, leurs aînés, censés mieux connaître les lois fondamentales de leurs kwala, ils sont fort en peine de trouver des gens instruits pour les leur enseigner. Les cultures étant orales, tout ce qui se sait se perd avec le temps. Et l’on ne songe guère à chercher à préserver l’essentiel, par quelque moyen que ce soit. Or, en raison de la terreur qui règne aujourd’hui dans ces villages du Lyolo, c’est ironiquement au nom justement des soi-disant traditions des Lyéla qu’ils ignorent superbement. D’où l’instabilité des générations, la fragilisation à l’extrême des vies humaines minées par le règne des cadets qui exercent un pouvoir sans partage ni sagesse ni retenue dans l’élimination des vies des individus les fragiles : tous ceux qui sont dénués de la double vision des réalités humaines.

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Le Rapport de l’Homme à la maladie ou à la mort – Problèmes de la mort : fin de vie, arrêt de vie, euthanasie

Illusion de la mort et réelle transformation du donné matériel en donné spirituel et éternel

I- LA MORT COMME OBJET PHILOSOPHIQUE

     La mort est un thème d’actualité permanente à travers toute l’histoire des êtres humains. Mais suffit-il de regrouper tous les savoirs sur la mort pour apprendre à convivre avec elle ? La thanatologie, qui prend la mort pour objet, peut sembler une entreprise hardie ; elle n’est peut-être, après tout, qu’un jeu intellectuel gratuit, une autre manière de mettre la mort à distance derrière le rempart des discours savants. Car il y a une réalité paradoxale de la mort : le mourir, que chacun porte en soi, perturbe l’affectivité et aliène la raison. La mort, en effet, n’est-elle pas le rien, le presque-rien qu’aucune démarche scientifique ne parvient à cerner, tant sur le plan des critères que de la définition ? Davantage : plus la connaissance de la mort progresse scientifiquement, et moins on s’avère capable de préciser quand et comment elle intervient. Mais, c’est sur ce rien que se focalisent toutes les angoisses, que se mobilisent toutes les énergies pour la repousser, l’obnubiler, la supprimer.

      La mort est naturelle, universelle, quotidienne. Mais elle semble toujours lointaine, surtout si on est jeune. Ce sont les autres qui meurent, même si c’est moi qui, à chaque instant, suis menacé : « II s’en faut de rien, un caillot de sang dans une artère, un spasme au coeur pour que le là-bas soit immédiatement ici », écrit Vladimir Jankélévitch dans son ouvrage, La mort. A la certitude de mourir, s’oppose l’incertitude de l’événement : la mort « jamais prévue », « toujours en trop », procède de l’aléatoire, de l’imprévisible « Vous ne savez ni le jour, ni l’heure, ni le lieu », dit l’Évangéliste. Naturellement, la mort est donc vécue comme un accident brutal qui prend au dépourvu. Universelle, elle est aussi unique, car, une fois l’heure venue, personne ne prendra ma place et jamais je ne mourrai à la façon d’un autre. « Chacun de nous est le premier à mourir » selon E. Ionesco. Tout ce qui vit, tout ce qui est, est destiné à périr ou à disparaître, banalisant en quelque sorte le mourir. Et voici que les progrès des statistiques et des techniques médicales, autant que la diffusion des connaissances biologiques et épidémiologiques démontrent que la mort se laisse scientifiquement déterminer, qu’il s’agisse de mort naturelle, d’accident mortel ou de suicide. N’importe ! La mort demeure hors catégorie : « Elle est inclassable, elle est l’événement dépareillé par excellence, unique en son genre, monstruosité solitaire, elle est sans rapport avec tous les autres événements qui, tous, s’inscrivent dans le temps » selon V. Jankélévitch.

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