Le culte du fétichisme dans les religions traditionnelles des peuples africains subsahariens : l’exemple du Djaindjou

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Cérémonie sacrificielle sur un Djaondjou à Bianouan (Photo stylisée de Rose-Marie Pasturel, août 2014)

PRÉSENTATION PAR PIERRE BAMONY

   Contrairement aux anthropologues africanistes qui généralisent les phénomènes cultuels des Africains, ou se contentent d’emprunter des idées clichées et des conceptions infondées du sens commun concernant les religions des peuples africains, les Lyéla du Burkina Faso sont plus rigoureux dans leur vision des choses. En effet, les anthropologues, du haut de leur supposé savoir, ont toujours considéré avec mépris et condescendance les objets cultuels des peuples africains qu’ils ont prétendu étudier et connaître. Tel est le cas du terme « fétiche » ; un terme fourre-tout comprenant des idées préconçues indistinctes. Celui-ci est défini généralement comme un objet naturel ou artificiel façonné avec des éléments de la nature. Il est censé être le support et/ou le siège, voire l’incarnation de puissances surpassant celles des êtres humains. Chaque fétiche ainsi produit est doué de pouvoirs magiques au sens générique de ce terme. D’ordinaire, les fétiches sont représentés d’une infinité de façons selon l’imaginaire et les formes de croyances des peuples noirs. On pense généralement que le féticheur ou maître d’un fétiche – celui qui l’a façonné selon des recettes spécifiques ou des intentions particulières et celui qui lui voue un culte – est capable d’en assumer l’efficacité, la puissance, le rayonnement pour lui-même, d’abord ; ensuite, de procurer les mêmes pouvoirs à tous ceux qui font appel à ses compétences, ses savoirs et à son aisance à manipuler les forces de la nature dans un sens ou dans l’autre. En ce sens, les fétiches sont des objets sacralisés par les tenants de leurs cultes.

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Court dialogue sur l’Homme et/ou Anthropos quantique

Présentation

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     La science quantique, pour ne pas dire la physique quantique, le quantique étant un concept universel susceptible de recevoir diverses modalités de compréhension, nous enseigne à présent que l’univers lui-même, qui nous a générés, est conscient. Il n’y a rien d’étonnant à une telle conception novatrice puisque nous ne savons pas tout d’emblée, mais par un processus progressif en soi toujours éclairant, à tout le moins, pour les intelligences ouvertes et curieuses. En effet, si nous sommes nous-mêmes des êtres pensants, en tant que produits directs du Cosmos, qu’est-ce qui empêche ce dernier d’être pensant avant nous ? Nous le savons à présent : l’avènement de la physique quantique, depuis le début du XXe siècle, a totalement révolutionné la vision de l’univers visible, voire la conception du Cosmos. Les certitudes de la raison philosophico-scientifique ou ce que nous appelons dans nos recherches la raison aristotélo-cartésienne s’effacent devant une nouvelle conceptualisation des phénomènes dominée par les probabilités mathématiques, la remise en cause des particules solides etc. La science matérialiste, jusqu’ici triomphante, a fait son temps. Désormais, nous savons, par exemple, qu’on ne peut concevoir notre cerveau comme un vulgaire super ordinateur dont il est aisé de faire le tour. Comme le fait observer le Professeur émérite de l’Université de l’Arkansas, Lothar Schäfer, du département de chimie et de biochimie, dans son dernier ouvrage (Le potentiel infini de l’univers quantique, Paris Guy Trédaniel éditeur) : « les concepts quantiques sont difficiles parce que ce qu’ils disent sur le monde n’est pas ce que l’on voit à la surface visible. Ils semblent très ésotériques, car ils se réfèrent à une partie invisible de la réalité qui existe, bien qu’on ne puisse la voir ».

       En fait, la science quantique nous dévoile que la partie la plus importante du monde est, en réalité, invisible. Elle échappe totalement au domaine de nos sens atrophiés en raison de leur incapacité à déceler l’essence intime des choses voilées. Celles-ci transcendent notre expérience vécue. C’est en ce sens que la science quantique, si on consent à ses dévoilements ou révélations, peut ouvrir notre esprit à des possibilités inouïes et insoupçonnées. Tel est le sens de l’effort que nous devrions faire désormais, à savoir la manière d’utiliser notre esprit pour nous accorder avec ce champ cosmique de possibilités qui s’ouvre devant nous désormais. Toute cette nouvelle démarche de notre esprit philosophique et scientifique va bouleverser nécessairement nos conceptions formatées de manière multiséculaire.

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