La décadence, Deuxième Partie. Un exemple : splendeur, gloire et chute de l’ordre des Templiers en France et dans le royaume franc de Palestine

 

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La puissance des armes est l’unique cause de la décadence des cultures et civilisations

Introduction : la décadence obéit-elle à une loi physique ou bien n’est-elle que l’effet des actions humaines ?

     Pendant nos prîmes années d’étudiant en Philosophie à Paris IV-Sorbonne, nous avions inconsciemment tellement renoncé à la vie de notre corps que nos camarades et amis de l’université nous appelaient, avec raison sans doute, « le rat de bibliothèque ». En effet, nous fréquentions assidûment les riches bibliothèques, ces temples du Savoir, de cette splendide et magnifique ville de Paris, dans l’intention d’explorer les sciences de toutes natures. Ce renoncement à la vie du corps avait un sens : comprendre, grâce aux livres et à la culture savante, le fait fondamental que toute chose soit vouée, comme par nécessité, à disparaître en ce monde. Or, nous découvrirons plus tard que ce ne sont pas dans les livres que nous avions trouvé l’explication possible de ce phénomène, mais en nous-mêmes. Car nous avions l’intention de découvrir un concept que les livres savants ont justement confirmé. Pour nous, toute chose est vouée à l’échec dans son essence de « persévérer en soi-même » (Spinoza, Ethique) éternellement par l’usure. Ce concept a permis de nous livrer à une démonstration théorique pour le prouver, pendant de longues années d’investigations. Celles-ci ont donné lieu à la publication du livre suivant : To Eskhaton, le triangle de la mort –Néantité – (Editions Thot, Grenoble, 2000).
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De la décadence comme fatalité inhérente à l’essence même des phénomènes

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L’Humanité peut-elle échapper à une forme de décadence ?

I- Etudes théoriques : émergence et mort des peuples et des mondes

Introduction

     La décadence est une notion confuse, d’un point de vue philosophique, qui mêle le psychologique et l’historique ; elle est à fois descriptive et normative, et comporte une forte dimension axiologique : il y a toujours quelque chose comme un verdict dans le diagnostic de décadence. Cette notion se revendique traditionnellement comme un concept opératoire dans l’historiographie. Dans cette perspective, elle doit être distinguée de la déchéance, qui renvoie à l’histoire personnelle d’un sujet, de la dégénérescence, qui relève d’une corruption d’une pureté raciale – si ce mot race a un sens s’agissant des descendants d’Homo sapiens -, et du déclin, qui se mesure, et qui est de l’ordre du constat plutôt que du diagnostic. Corrélativement, elle doit être articulée à deux concepts clés : celui d’origine, d’une part, comme point de référence et commencement absolu, et celui de progrès dont la décadence est comme l’envers, d’autre part.
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Le Meilleur des mondes reflète-il les réalités du temps présent ?

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Deuxième Partie

Le Meilleur des mondes reflète-il les réalités du temps présent ?

     « Les utopies apparaissent comme bien plus réalisables qu’on ne le croyait autrefois. Et nous nous trouvons actuellement devant une question bien autrement plus angoissante : comment éviter définitivement cela ?… Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies. Et peut-être un siècle nouveau commence-t-il, un siècle où les intellectuels et la classe cultivée rêveront aux moyens d’éviter les utopies et de retourner à une société non utopique, moins parfaite et plus libre » (épigraphe de l’ouvrage rédigé en français). Selon Aldous Huxley, « la vie marche vers les utopies ». À titre d’exemple, lorsque le concept de Robot été inventé par un écrivain tchèque, Karel Capek (1890-1938) ou par son frère Joseph Capek, dans les mêmes années que l’écriture du Meilleur des mondes, concept popularisé par l’œuvre magistrale Isaac Asimov (Fondation, les Robots etc.,), nul n’aurait pensé qu’un jour cette utopie allait devenir une réalité au point même de dépasser les réalités. Mieux, les robots sont devenus des voisins des hommes au quotidien.

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De l’art de gouverner les hommes, de les soumettre et de les abrutir. Thèse d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes ou une dystopie devenue réalité aujourd’hui

Introduction

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Huxley, un visionnaire ?

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » Benjamin Franklin, l’un des « Pères fondateurs des Etats-Unis ».

« Ce sont donc les peuples mêmes qui se laissent, ou plutôt se font rudoyer, puisqu’en cessant de servir ils en seraient quittes. C’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui, ayant le choix d’être serf ou d’être libre, quitte sa liberté (abandonne) et prend le joug, et, pouvant vivre sous les bonnes lois et sous la protection des Etats, veut vivre sous l’iniquité, sous l’oppression et l’injustice, au seul plaisir de ce tyran. C’est le peuple qui consent à son mal, ou plutôt le recherche. S’il lui coûtait quelque chose à recouvrer sa liberté, je ne l’empresserai, – bien que, qu’est-ce que l’on doit avoir de plus cher que de se remettre en son droit naturel et, par manière de dire, de bête devenir homme ?…

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La liberté est-elle une donnée ou une conquête ?

 

Qu’est-ce que la liberté ?

   Associée à l’oiseau qui vole sans barrières, la liberté, c’est d’abord le fait de ne pas être captif, de ne pas être en prison d’où l’expression « libérer un prisonnier », de ne plus servir un maître comme lorsqu’on affranchi un esclave.

  La liberté autrefois apparentée à ce sens concret, évoque aujourd’hui les vacances, les loisirs, les lieux où les contraintes sont absentes. Une nouvelle définition est en quelque sorte apparue, la liberté correspondrait au fait de faire ce qu’on veut sans contraintes.

   Cette définition se trouve ainsi tout de suite confronté à la morale dans la mesure où la liberté de chacun ne doit pas empiéter sur la liberté d’autrui.

   Cette notion de liberté regroupe une multitude de concepts ; la liberté d’expression, la liberté de conscience, d’association… On peut donc définir des concepts proches tels que le libre-arbitre, l’autonomie, l’indépendance, la spontanéité, … mais qui n’appartiennent pas au concept lui-même.

   On peut donc noter que la liberté se caractérise par trois actions principales : savoir – vouloir – pouvoir. Savoir dans le sens où il faut être informé avant de vouloir, c’est-à-dire choisir véritablement en toute conscience de cause et avec fermeté pour mieux pouvoir, c’est-à-dire avoir les capacités, les moyens d’agir.

   Si l’homme est victime de multiples phénomènes qui le poussent à s’assouvir et à ne plus penser par lui-même, est-il envisageable de trouver un moyen de se sentir libre et d’exercer sa liberté ?

Dans la mesure où, comme l’affirme Rousseau dans Du contrat social, comment expliquer que : « L’homme est né libre, et partout, il est dans les fers ».

1- « Être libre » est la nature de l’homme

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