Intervention au Parlement européen de Bruxelles du 18 octobre 2011
Puis
A la Réunion du Rotary Lyon-Villeurbanne du mercredi 19 février 2014 à l’hôtel Holiday Inn de Tassin-la-Demi-Lune
Plan d’analyse
I- De l’éducation dans les sociétés traditionnelles, notamment sahéliennes
II- L’école et la fabrique des fainéants ; éducation qui a eu pour effet la gestion désastreuse et calamiteuse par les élites africaines des Affaires politiques et économiques de leurs pays respectifs ;
III- Pourtant, le continent africain a des atouts considérables
IV – Comment remédier à cet état de choses ?
I- De l’éducation dans les sociétés traditionnelles, notamment sahéliennes
Pour bien comprendre le sens de mon propos, je vais commencer par la boutade de Jean-Jacques Rousseau dans son désir de comprendre comment l’espèce humaine a subi une malheureuse mutation en sortant des mains de la nature pour s’aventurer dans la mauvaise socialisation. C’est presque un leitmotiv chez lui, à travers l’ensemble de son oeuvre et plus particulièrement dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, l’idée que la pensée ne sied pas à l’homme originellement, c’est-à-dire en son premier état de nature. Dans ce dernier ouvrage, il écrit : « Si la nature nous a destinés à être sains, j’ose presque assurer que l’état de réflexion est un état contre-nature et que l’homme qui médite est un animal dépravé ». C’est en ce sens qu’il n’est pas exagéré de poser que l’accession des Africains aux cultures occidentales a eu pour effet pervers de transformer fondamentalement la nature de leur état d’esprit en le corrompant. Qu’on en juge par les faits suivants :
1) la vertu du travail enseignée et cultivée dans les sociétés dites traditionnelles, en particulier dans les pays du Sahel où les conditions rugueuses et sévères de l’existence humaine ne laissent guère de place à la mollesse.
2) la confrontation dans les séances annuelles de lutte pour affermir les tempéraments, endurcir les individus face à une adversité redoutable, à savoir les conditions d’existence très dures qui ne font guère de cadeau aux individualités fragiles ; une éducation à la spartiate qui a eu cours jusque dans les années 1960 environ
3) les initiations éprouvantes pour accéder au statut de sujet humain mature ou de futur chef de famille. On ne peut devenir homme qu’en le prouvant à travers des supplices douloureuses, parfois inhumains. C’est le prix à payer pour mériter d’être considéré comme un homme accompli, courageux, battant, audacieux, intrépide. C’est ce courage à toute épreuve qui a conduit le Général de Gaulle, dans l’un de ses mémoires de guerre, à qualifier l’ancienne Haute Volta de terre des « vrais hommes » en raison du courage dont les soldats originaires de ce territoire avaient pu faire montre dans les combats en France au cours de la Première et de la Seconde guerre mondiale.
II- L’école et la fabrique des fainéants ; ce qui a conduit aux désastres
-l’école en français dérive de son étymologie latine schola (« loisir studieux, leçon, lieu d’étude »), lui-même issu du grec ancien σχολή skholê qui signifie « arrêt du travail ».
Dans les années 1950, notamment et même auparavant, sur l’ensemble du territoire qu’on appelait alors la Communauté française, comprenant la France métropolitaine et tous les territoires sous administration de la France, lorsqu’il s’est agi de scolariser les enfants, beaucoup d’anciens ont résisté à l’idée que l’enfant ne puisse rien faire pendant toute la journée. Telle est l’image qu’ils avaient retenue des enfants scolarisés. Car à partir de cinq ans environ, dans les familles, à l’instar de tous les membres de celles-ci, l’enfant a des devoirs à assumer :
-faire les commissions des adultes et des aînés,
-aider sa mère aux travaux domestiques ou des champs,
-la seconder en s’occupant des enfants allaitants etc.
C’est seulement pendant la saison sèche qu’il peut se livrer, avec les autres enfants de sa génération, à des loisirs, à des jeux récréatifs au cours desquels il y a toujours la notion de confrontation visant à les aguerrir.
Or, selon les anciens, l’enfant qui va à l’école apprend à ne plus rien. Il devient paresseux, insolent, irrespectueux des anciens, indifférents aux us et traditions qui insistent sur les notions du respect de l’autre, notamment l’étranger, les valeurs de solidarité, le savoir accueillir de l’étranger quel qu’il soit ; bref, une forme d’humanisme etc. C’est ce qui fait dire à de nombreuses gens que les Africains font preuve généralement de bonté spontanée à l’égard d’autrui, quel qu’il soit. C’est le cas en France et dans de nombreux autres pays européens.
Nonobstant ce, au cours des années 1960 environ, les choses vont changer avec la sécurité financière des premiers fonctionnaires. L’école signifie désormais un avenir assuré. Mais quel avenir ? Un salaire mensuel qui peut aider aux frais des membres des familles généralement sans limite ; salaire assuré même si l’on n’est pas assidu au travail. Tel était le cas de la Côte d’Ivoire : pendant les années prospères de ce pays soit la période situant entre 1970 et 1980 environ, dans les bureaux pléthoriques, il y avait un mésusage des biens publics. On pouvait s’absenter comme on le voulait, soit pour assister à des cérémonies funéraires trop fréquentes, soit pour passer de bon temps dans les bars et autres restaurants populaires. Quand on est submergé par les frais énormes des familles présentes dans les grandes villes comme Abidjan, et par ceux des familles au village, on n’hésite point à puiser dans les caisses de l’Etat, ou à vendre du matériel public volé. Cette solidarité familiale a eu pour effet pervers d’instiller un système généralisé de corruption à l’échelle de tout le pays.
Pire encore, Houphouët-Boigny, voulant favoriser l’émergence d’une bourgeoisie ivoirienne, a fermé les yeux sur les excès de détournement des sommes considérables des caisses de l’Etat ; détournement opéré par les grands commis de l’Etat et par les Ministres eux-mêmes. Ceci a eu pour conséquences de contribuer à l’énorme endettement du pays. C’était l’impunité totale. Le leitmotiv était le suivant : « qui est fou ? ». Sous-entendu, puisque le Président lui-même pille le pays, pourquoi les autres Ivoiriens ne feraient-ils pas autant ? Malheureusement, ces fabuleuses sommes ont eu deux directions : d’abord, celle des Banques européennes, notamment helvètes ; ensuite, l’édification de somptueux palaces individuels dans les villages. C’était devenu un jeu stérile de concurrence entre élites locales dans l’extravagance des villas. Mais, quand « la bise fut venue » pour reprendre une expression de La Fontaine, c’est-à-dire quand la crise économique a commencé en 1982, l’argent facile a fait défaut pour entretenir les demeures aujourd’hui totalement envahi par la nature. Celle-ci a repris ses droits.
En outre et parallèlement, il y a eu le développement d’un égoïsme exacerbé. Avec l’argent facile des caisses de l’Etat, on était en quête de toutes sortes de plaisirs, dans l’indifférence totale des problèmes des villageois qui s’étaient appauvris pendant ce temps. Car les cadres locaux ont détourné systématiquement les fonds engagés par l’Etat pour le développement économique et sanitaire des régions du pays. Je me souviens encore d’un article du « Canard enchaîné » qui a révélé comment Bongo, l’ancien Président du Gabon, faisait venir, en son palais des filles appartenant au monde de la haute couture sous de fallacieux prétextes ; ce qui l’avait grandement outré. Pendant ce temps, le peuple gabonais d’environ 1 million d’habitants, se contente des miettes des immenses richesses de ce pays. Car autour de Libreville les bidonvilles ne cessent de grossir avec son lot de misérables hères et vagabonds.
En Côte d’Ivoire, je retiens un autre exemple qui m’avais choqué quand j’en fus informé : l’un des maires d’Ayamé au sud-est de la Côte d’Ivoire, ancien avocat international, avait accumulé une richesse conséquente dans l’exercice de sa fonction. Il décida d’édifier sur l’une des collines du village l’un des châteaux les plus somptueux et les plus beaux qui soient. En revanche, quant à faire face aux problèmes de santé publique, et les besoins des villageois, en cette matière, sont énormes, il fit appel à la générosité d’une communauté de religieuses italiennes ; laquelle a gentiment refusé de se substituer à la place du Maire.
Mais il y a des contre-exemples qui montrent à quel point l’école a corrompu les esprits des Africains ; du moins ce qu’ils semblent avoir compris : le regretté Kanazoé, riche fondateur d’une entreprise interafricaine de travaux publics, fut pendant longtemps l’entrepreneur par excellence de son pays (Haute Volta, puis Burkina Faso). Conformément à sa foi musulmane et à l’éthique traditionnelle, presque chaque vendredi, après la prière, il distribuait de l’argent aux gens humbles qui recouraient à sa générosité. En effet, dans les sociétés dites traditionnelles, celui qui s’est enrichi a le devoir d’aider gracieusement les membres de sa famille, de son village, voire au-delà, parmi les plus pauvres et les plus humbles. Dans ce même ordre d’idée, voici un cas personnel : mon propre père avait pu constituer une certaine fortune par ses propres efforts. Durant toute sa vie, il fit preuve de grande générosité à l’égard des autres. Quand j’étais encore pré-adolescent, les membres de la famille proche m’avaient invité à lui conseiller de modérer sa vertu du don. Un jour, il me répondit en ces termes : « Dieu donne la richesse à certains hommes, qu’importe la manière dont ils l’on acquise, afin que, par eux, elle soit redistribuée à ceux qui en ont le plus besoin. C’est ce que je fais ». Certes, vers la fin de sa vie, il se ruina. Les gens rendirent gloire à sa mémoire lors de ses célèbres funérailles.
Toutefois, cette vertu du don n’est l’apanage des seuls peuples africains. En effet, selon l’ancien Président démocrate des Etats-Unis, Bill Clinton, dans son ouvrage Donner- Comment chacun de nous peut changer le monde- Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Michèle Garène et Patrick Hersant- (O. Jacob, Paris, 2007), le don est une vertu propre à certaines religions. L’islam a rendu la charité ou zakat obligatoire. Il recommande même aux musulmans de donner 2,5% de leurs revenus aux plus humbles. Mieux, les musulmans fortunés ou non qui se sentent moralement tenus de donner peuvent s’acquitter de dons plus substantiels que le seul zakat. De même, écrit-il, « toutes les autres religions, sous une forme ou une autre, enseignent l’impératif moral du don. Les bouddhistes croient que le don à autrui est un pas essentiel sur la voie de l’illumination… Ils enseignent que pratiquer la charité sans rien attendre en retour est essentiel pour créer un esprit ignorant la jalousie ou la haine ce dont nous avons tous besoin. » (p.261)
Dans le contexte de l’Afrique contemporaine examiné auparavant, voyez le contraste de conduite et d’attitude entre cette conception traditionnelle de la vie, fondée sur le souci de l’être humain, et celles des acculturés comme le Maire d’Ayamé.
Donc, le gaspillage de l’argent public a été essentiellement le fait des élites africaines elles-mêmes que j’appelle les « néo-colons » puisqu’ils ont pris le pouvoir après les Européens (Français, Portugais, Britanniques). Leur direction des affaires de leurs pays respectifs a eu pour conséquence désastreuse :
-de créer une dette colossale de leurs pays comme je le montrerai ci-dessous ;
-l’appauvrissement des populations par rapport auxquelles ces élites égoïstes sont devenues totalement indifférentes ;
-la dégradation des conditions de vie des années 1985 à 2000 environ.
III- Pourtant, le continent africain a des atouts considérables
L’Afrique couvre 6 % de la surface terrestre. Sa superficie est de 30 415 873 km2 y compris les îles, soit la superficie totale des Etats-Unis, de la Chine et de L’Europe de l’ouest réunies qui font environ 29 millions. Avec plus de 1,1 milliard d’habitants, l’Afrique représente près 16 % de la population mondiale.
Les atouts naturels de l’Afrique, berceau de l’humanité présente et, sans doute, berceau de l’humanité de demain
La revue mensuelle L’Echo austral consacre l’essentiel de son numéro du mois d’août 2010 (n°245) au continent africain par ce titre : « L’Afrique notre avenir ». Parmi les atouts naturels de ce continent, cette revue recense, pêle-mêle les données suivantes : « Le continent noir détient… 60% des terres arables mondiales inexploitées » qu’une exploitation rationnelle, avec des méthodes technologiques performantes, voire des programmes massifs d’irrigation des zones arides comme le Sahel, pourraient mieux rentabiliser. L’activité agricole, gérée de manière plus rationnelle et plus efficace « pourrait générer environ 880 milliards de dollars d’ici à 2030, contre 280 milliards par an à ce jour. » En outre, selon cette revue, « L’Afrique détient 10% des réserves mondiales de pétrole, 40% de celles de l’or, et entre 80% et 90% des gisements de chrome et de platine » etc. J’avais déjà insisté sur cet ensemble d’atouts dans le premier tome de ces enquêtes pour prouver que la pauvreté des peuples africains est due essentiellement au manque de gouvernance intelligente et rationnelle de l’économie.
L’Afrique n’est point pauvre, comme on a imposé de le croire dans le reste du monde, tel que l’Occident. C’est un continent si riche qu’il paraît scandaleux de voir ses habitants si misérables.
*Comme je l’ai montré dans la suite de Pourquoi l’Afrique si riche est pourtant si pauvre tome 2 –La malédiction du pouvoir politique-Quel espoir pour les peuples de demain ? Le sous-sol africain regorge de matières stratégiques en quantité considérable, comme l’uranium, le cobalt, le zinc, le bauxite, le coltan, l’or, le diamant, le cuivre, le manganèse etc. Il y en aurait pour plus de 50.000 milliards de dollars. Devant cette amplitude de richesses, les Chinois, plus prévoyants et plus subtiles, ont entrepris de constituer un nouveau partenariat avec le continent africain, sous un jour qui est censé être moins méprisant que les Occidentaux.
* Sur le plan des échanges économiques et commerciaux entre l’Afrique et ses partenaires anciens (Europe) et nouveaux (Chine, Brésil, Inde etc.), la Revue montre que les choses sont en net changement : « Ainsi, en 2020, on estime à 2600 milliards de dollars le chiffre d’affaires généré par les biens et services de consommation, les ressources naturelles, l’agriculture et les infrastructures.
Au sujet de la mutation des échanges économiques entre l’Afrique et ses « partenaires »[1] classiques, comme le monde occidental, Jean Severino et Olivier Ray, auteurs de Le temps de l’Afrique[2], font l’analyse suivante : « Entre 1990 et 2008, la part de l’Asie dans le commerce africain a doublé, à 28%, tandis que celle de l’Europe occidentale fondait de 51% à 28%. Pour la première fois, en 2008, le commerce total de l’Afrique avec les pays en développement, y compris ceux du continent, a été supérieur à son commerce total avec l’Union européenne, qui est depuis toujours son principal partenaire commercial. Avec la croissance économique continue des grands pays en développement et l’affaiblissement des perspectives de croissance des économies avancées, les relations économiques entre l’Afrique et les autres régions en développement vont davantage se développer […]. Aujourd’hui, le taux de retour sur investissement sur le continent est le plus élevé de la planète ».
La dégradation des termes de l’échange avec l’Europe, et la montée en puissance de ce qu’il est convenu, aujourd’hui, d’appeler la « Chine-Afrique » montre manifestement l’erreur de calcul des Occidentaux à l’égard de ce continent ». A ce sujet, « Le Canard enchaîné » du 11 décembre 2013, écrivait comme boutade que « les français ne sont pas très bons pour les exportations, c’est bien connu. Y compris en direction des pays où ils ont eu longtemps une place de choix. Ainsi en Afrique, où, nous disent « Les Echos » (4/12), « Les parts de marché de la France ont été divisées par deux en dix ans ». Quant aux investissements français, leur nombre a diminué de 6,3% par an de 2007 à 2012, alors que ceux de la Chine grimpaient de 15, 5%, ceux de l’Inde 24% et ceux des Etats-Unis de 11% » etc.
- Selon les travaux de la FAO[3], l’Afrique est présentée comme le futur grenier de l’Humanité de demain au regard des terres arables encore disponibles. « L’Afrique et l’Amérique latine sont les seuls continent où subsistent des réserves significatives de terres arables et d’importants gisements de productivité. Ils représentent 80% des réserves de terres agricoles au monde ». L’Afrique est aussi le poumon de la planète en tant que le capital naturel étendue forestière, biodiversité etc.) constitue aujourd’hui et demain le patrimoine naturel essentiel à la survie de l’Humanité.
- On se rend bien compte, au regard de ces faits qu’il y a un problème éminent sur ce continent dès lors que ses peuples se meurent encore de tout. Il y a donc une faillite rédhibitoire des élites politiques et économico-financières qui pourrait bien expliquer cet état des choses.
- Dès lors et quant aux désastres que ces pays ont connus des années 1980 à 2000, malgré ces immenses richesses effectives et potentielles, ils sont dus essentiellement à l’impéritie des élites économico-financières et politiques de ces pays. Pour le montrer, je vais prendre un exemple, celui de la Côte d’Ivoire :
Selon l’hebdomadaire « Jeune Afrique » du 11 au 17 avril 2010, l’une des principales productions agro-industrielles de ce pays, en l’occurrence, le Café- Cacao, a été sujette à des détournements pharaoniques pendant toute la période du désordre politique ivoirien ; désordre provoqué par les élites politiques elles-mêmes pour accéder au pouvoir et le garder. Selon cette Revue, « La lecture des différents audits café-cacao réalisés par les cabinets KPMG et Sec Diarra à la demande des Institutions de Bretton Woods, donne le vertige. Les experts n’ont pu que constater la disparition, entre 2002 et 2008, de 370 milliards de F. CFA des caisses des organes de gestion de la filière : le Fonds de régulation et de contrôle (183 milliards), le Fonds de développements et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (8 milliards) » etc. Un autre article de cette revue révèle que d’autres « audits de la filière attestent de nombreux détournements des organes de gestions, qui ont reçus près de 600 milliards de F. CFA (914 millions d’euros) pour leur fonctionnement entre 2002 et 2008 »[4].
Pendant ce temps, la seule raffinerie de pétrole du pays (économie réelle), la SIR (Société ivoirienne de raffinerie) est si endettée et abandonnée à son sort par les Banques du pays qu’elle a été obligée d’arrêter ses activités durant une semaine en février 2010. Paradoxalement, le secteur des détournements de la richesse du pays, produite par le travail des paysans ivoiriens (ces richesses qui leur sont propres) mais qui sont privés de tout, est bien plus prospère que celui de l’économie réelle. Triste bilan d’une décennie.
D’où l’hypothèse que j’avais émise dans mon intervention au Parlement européen de Bruxelles le 18 octobre 2011 :
au regard de ces quelques données, la débâcle économique et sociale est imputable à l’égoïsme des élites politico-économico-financières de l’Afrique subsaharienne.
IV – Comment remédier à cet état de choses ?
J’ai conçu un projet de création d’institution d’une nouvelle éducation scolaire et universitaire de qualité à la fois morale et intellectuelle. En outre, l’une de ses finalités philosophiques est l’ouverture sur la bonne intelligence entre les êtres humains.
Je vous remercie de votre attention.
[1] Il ne s’agit pas, en réalité, d’un véritable partenariat, mais d’un échange inique qui, avant et depuis les indépendances, a revêtu toutes les formes d’une prédation des riches produite en faveur de l’Europe et au détriment des peuples africains. Le cas de la société suisse, Glencore, et de sa filiale MCM en Zambie, est un exemple manifeste du vol et du pillage des richesses naturelles et non renouvelables du continent africain par les opérateurs économiques européens, anciennes puissances occupantes ou non.
[2] Odile Jacob, Paris 2010.
[3] In Le temps de l’Afrique
[4] In Pierre Bamony : Pourquoi l’Afrique si riche est pourtant si pauvre tome 2 –La malédiction du pouvoir politique-Quel espoir pour les peuples de demain ?