La décadence, Deuxième Partie. Un exemple : splendeur, gloire et chute de l’ordre des Templiers en France et dans le royaume franc de Palestine

 

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La puissance des armes est l’unique cause de la décadence des cultures et civilisations

Introduction : la décadence obéit-elle à une loi physique ou bien n’est-elle que l’effet des actions humaines ?

     Pendant nos prîmes années d’étudiant en Philosophie à Paris IV-Sorbonne, nous avions inconsciemment tellement renoncé à la vie de notre corps que nos camarades et amis de l’université nous appelaient, avec raison sans doute, « le rat de bibliothèque ». En effet, nous fréquentions assidûment les riches bibliothèques, ces temples du Savoir, de cette splendide et magnifique ville de Paris, dans l’intention d’explorer les sciences de toutes natures. Ce renoncement à la vie du corps avait un sens : comprendre, grâce aux livres et à la culture savante, le fait fondamental que toute chose soit vouée, comme par nécessité, à disparaître en ce monde. Or, nous découvrirons plus tard que ce ne sont pas dans les livres que nous avions trouvé l’explication possible de ce phénomène, mais en nous-mêmes. Car nous avions l’intention de découvrir un concept que les livres savants ont justement confirmé. Pour nous, toute chose est vouée à l’échec dans son essence de « persévérer en soi-même » (Spinoza, Ethique) éternellement par l’usure. Ce concept a permis de nous livrer à une démonstration théorique pour le prouver, pendant de longues années d’investigations. Celles-ci ont donné lieu à la publication du livre suivant : To Eskhaton, le triangle de la mort –Néantité – (Editions Thot, Grenoble, 2000).
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De l’impossibilité du bonheur humain et du « réalisme » philosophique

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Introduction 

   Le bonheur, de par sa définition étymologique même, est un leurre. En effet, si l’on s’attache à son étymologie, on s’aperçoit qu’il est lié au hasard, à la chance. Bonheur, sous cet angle, signifie « bon heur » du latin bonum augurum ou quelque chose qui annonce ou présage un événement favorable. Le bonheur, même si on consent à le définir comme un état de satisfaction suprême, qui dépasse le plaisir résultant de la simple possession des objets désirés, il est ce qui nous advient, ce qui nous échoit. Et quand bien même il est indépendant de mon désir, de ma volonté, il n’en demeure pas moins qu’il se présente comme une fin universelle. En effet, le bonheur est recherché par tout le monde car tous les hommes, sans exception, désirent être heureux. Mais peut-on jamais être heureux au regard des scories de la vie qui troublent continûment notre existence, notre sérénité ? En ce sens, tout indique, au fond, que c’est l’homme lui-même qui est inaccessible au bonheur. Certes, toute circonstance de la vie donnerait à chacun une chance de bonheur, à condition d’en être, hic et nunc, conscient et de savoir l’accueillir et le vivre pleinement.

    Une autre difficulté aporétique de cette notion réside dans le fait de lui donner un contenu spécifique. Car le bonheur, en fonction du mode d’être de chacun de nous, véhicule des représentations différentes, des choix divers et variés comme si chacun avait le sien et que les formes de bonheur des autres ne s’accorderaient pas avec le nôtre : son sens est relatif aux modes de vie et même aux préférences sexuelles. En outre, parfois, au moment précis où il nous est donné de connaître une figure de bonheur, nous n’en sommes pas nécessairement conscients et nous ne sommes capables de reconnaître notre bonheur qu’après coup. Mon bonheur, dans ce cas de figure, apparaît comme une idée fugace, parfois frivole, donc insaisissable. D’où une forme de frustration existentielle. Au fond, le bonheur figure parmi ces notions absurdes que l’espèce humaine a inventées pour s’infliger une souffrance métaphysique dès lors qu’il s’agit de quelque chose de réellement impossible comme le prouvent les propos acerbes de ces passages de l’un des livres de Martin Winckler.

I- Le désastre de la vie humaine et sa souffrance rédhibitoire

« Dans un vieux cahier

     La vie à deux, le plus souvent, ce n’est pas une vie de couple, mais une vie de coups, une vie de cons. J’ai vu tant de couples mal assortis, à la fois haineux et complaisants, pour lesquels le seul enjeu était le pouvoir – imposer la couleur du canapé et le carrelage de la salle de bains, choisir le nom des enfants et la façon de les habille, refuser le plaisir au nom du devoir ; voler des plaisirs au nom de la liberté individuelle, rejeter le désir de l’autre pour justifier ses propres frustrations, le laisser baiser à droite et à gauche pour ensuite, avec magnanimité et compréhension, mieux l’enchaîner en lui pardonnant.

   Dans la mythologie commune, vivre en couple, se marier, avoir des enfants, c’est « créer la vraie famille dont on a rêvé et qu’on n’a jamais eue ». En réalité, c’est surtout reproduire la mauvaise famille dont on est issu, restaurer en plus caricatural la foutue famille sur laquelle on a craché jadis, donner un semblant de légitimité à une association équivoque, de circonstance ou de convenance.

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La vie de luxure et de débauche des Empereurs romains et autres hommes d’Etat

Présentation

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L’accession à l’exercice du pouvoir exécutif a pour effet inévitable de transfigurer la personnalité profonde des sujets humains. En effet, ce genre de puissance politique a quelque chose de ténébreux, que nous avons déjà conceptualisé sous la figure de l’influence de Sauron[1], symbole des forces du mal inhérentes au pouvoir, sur la conscience des détenteurs de ce type de pouvoir. Les individus, possédés par les charmes du pouvoir, en viennent très vite à éprouver le sentiment de la supra puissance. Car la plus grande et la plus délirante des formes de suprématie en ce monde n’est rien d’autre que la domination d’un individu sur d’autres. D’emblée, il se met au-dessus d’eux, les transforme en objets dès lors que lui seul incarne la subjectivité souveraine à la manière d’un dieu. A l’instar de Néron dont la raison était comme frappée par la foudre ou traversée de part en part par l’éclair, de tels êtres humains perdent le sens de leur humanité. D’où sa remarque tout à fait juste qui sonne comme le libre arbitre délirant par lequel l’homme de pouvoir se permet tout parmi les hommes ; et sans retenue aucune dans son action. Selon lui, « nul empereur n’avait su tout ce qui lui était possible »[2].

I- Pouvoir politique et puissance sexuelle

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De l’énergie sexuelle amorale et de ses formes d’expression extra-culturelles : les heurts et les ravages déviants physico-psychiques de la libido humaine

 

 

Présentation

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     Si l’humanité avait la maîtrise totale de son énergie sexuelle, elle connaîtrait un état de calme enchantement, de paix, de sérénité et de perfection presque édénique.

   Mieux encore, si l’humanité était privée de sexe, elle serait nécessairement eudémoniste et souverainement heureuse. Hélas, l’unique source de tous ses malheurs, de son profond mal-être métaphysique en ce monde, sur cette terre qui l’a généré, réside dans cet organe et ses débordements psycho-physio-pathologiques parce qu’elle est viscéralement esclave de quelques secondes de spasmes et/ou d’orgasme fondamentalement frustrant.

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Bio-anthropologie de la sexualité – Homosexualité et Hédonisme féminin –

Extraits

D’une part :

 « A) La copulation avec les individus du même sexe est un phénomène universel

   Si l’on s’accorde avec le principe d’Epicure sur la définition de l’essence du vivant, selon lequel tout vivant, quel qu’il soit, recherche comme par nécessité, le plaisir et fuit, comme par nécessité, tout ce qui est source de douleur, alors peu importe la forme par laquelle il obtient ce plaisir. Dès lors, ce qui compte et qui est premier, c’est le fait d’atteindre une forme de bonheur puisque celui-ci est synonyme de plaisir ou absence de douleur. Epicure précise bien ce phénomène propre à l’être humain, voire au vivant, en général : le bonheur et/ou plaisir « est au principe de nos choix et refus, il est le terme auquel nous atteignons chaque fois que nous décidons quelque chose, avec, comme critère du bien, notre sensibilité. Précisément parce qu’il est le bien premier, épousant notre nature {…} Tout plaisir est en tant que tel un bien… »[1] En cette vie, que nous avons en partage, chacun recherche donc le bonheur/plaisir qui est conforme à sa propre nature sans que personne n’ait à en juger. Il est d’office disqualifié parce qu’il est étranger à la personne d’autrui qu’il s’octroie injustement le droit de juger.

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