Je ne suis pas, par principe et a priori, pour cette considération dualiste, à savoir qu’il y ait des êtres humains qui naissent bons et d’autres mauvais ; ou plus exactement minables. Mon refus résulte de ce que je crois que tout individu est appelé à s’améliorer au cours de sa vie quant à ses qualités morales.
En revanche, je crois qu’il existe d’excellentes natures de par leur naissance. J’entends par là que le trait dominant de leur caractère est sans contexte, la bonté. Etre bon signifie être naturellement en concordance avec les autres, qu’ils soient proches ou lointains, et bien entendu, quelle que soit la pigmentation de leur peau. Donc, les gens d’excellente nature voient, dans leurs rapports avec les autres, non pas forcément ce qui les habille (la peau : celle-ci est un constat de réalité ; mais qu’importe cette réalité), mais la nature humaine qu’ils partagent ensemble avec eux.
Certes, et malheureusement pour les hommes et pour la paix de leurs rapports, il existe des gens qui véhiculent en eux-mêmes le venin du mal et qui, comme cette fantastique création imaginaire de la religion chrétienne, à savoir le diable, ne peuvent s’empêcher de répandre le mal autour d’eux. Ai-je besoin de le dire ? Un certain Jack Thieuloy fait partie incontestablement de ce type d’hommes. C’est à lui que s’adresse cette note en réponse à son torchon de livre intitulé : Le Continent Maudit (Presse de la Renaissance – Maurice Nadeau, Paris 1982).