Dans le fracas des événements de notre monde contemporain, l’urgence des faits inessentiels si complaisamment traités par les médias qu’ils aliènent, à notre insu, notre esprit critique, nous n’avons plus la nécessaire disponibilité de nous mettre en retrait pour comprendre la nature effective des choses. Nous sommes tellement pris au quotidien, dans le maelström de diverses informations en provenance de tous lieux de notre commune terre, dite mondialisée, que nous tombons aisément dans les fers de la prégnance de l’événement, la force de ce qui se passe ici maintenant, et qui se donne à entendre comme dévoilement des phénomènes. Or, il n’en est rien : au lieu d’éclairer les esprits pour les rendre plus vigilants, cette masse informe de notre monde présent génère l’ignorance crasse. Celle-ci se distille insidieusement, subrepticement dans les esprits en raison des savoirs à peu près qui est son essence même, car elle n’instruit pas, elle embrouille.
Ainsi, l’embrouillamini des faits quotidiens annihile la prise de distance nécessaire pour réfléchir et tâcher de comprendre comment notre monde est tel qu’il est aujourd’hui ; en l’occurrence, un monde tragique pour la vie des peuples, seule et permanente réalité humaine, et pour les risques que les élites politiques contemporaines des pays démocratiques ou non font courir à notre devenir commun. En ce sens, il importe de savoir décrypter le mensonge des politiques, comprendre le sens de leurs actions présentes par un recours au passé récurrent pour analyser la nature des faits qui expliquent ceux d’aujourd’hui. C’est ce que je tente de mettre en exergue dans cette tribune libre à propos des agissements dans le monde de la plus grande puissance planétaire, en l’occurrence, les Etats-Unis, en accord avec la soi-disant communauté internationale, laquelle n’est telle que par le simple vocable.
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