Mythes et légendes des Amazones : des guerrières mythiques à l’histoire des farouches et impitoyables amazones du royaume du Dahomey (Afrique de l’Ouest)

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Les Amazones du royaume du Dahomey ont dit non à la colonisation française

PREMIERE PARTIE : LA MYTHIQUE HISTOIRE DES AMAZONES, FEMMES GUERRIERES DE L’ANTIQUITE ET LA FALSIFICATION DE L’HISTOIRE PAR LE MASCULIN

Introduction générale à la falsification de l’Histoire humaine par les pouvoirs du masculin

   La Grande Histoire des Humains relève d’une sorte de manipulations générales dès lors qu’en celles-ci il y a en jeu la question de la guerre sous-jacente des genres sexuels. On le sait – il s’agit désormais d’un fait incontestable -, les premières sociétés humaines se conçoivent sous l’angle de la régence féminine[1]. Cela se comprend fort bien d’ailleurs : avant la domination du Fer, il y a eu la sédentarisation des groupes humains en errance suivie de la nécessité de satisfaire l’impératif du besoin naturel et nécessaire, en l’occurrence, l’alimentation. D’où l’émergence des premiers foyers de « civilisation » ou de la mise en exploitation de la terre dans la grande zone de la Mésopotamie. Celle-ci s’est accompagnée, de fait, par la naissance des premières religions et, donc, des premières représentations des divinités féminines.

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Mythes et légendes des Amazones : des guerrières mythiques à l’histoire des farouches et impitoyables amazones du royaume du Dahomey (Afrique de l’Ouest)

TROISIEME PARTIE : SIMILITUDES MULTIMILLENAIRES ENTRE AMAZONES DANS LE TEMPS ET L’ESPACE

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Amazones – archères et combattantes du royaume du Dahomey

IV- Vertus spartiates, endurances et triomphe des Amazones face aux épreuves de la guerre

  1. A) Les préparations aux endurances militaires

       A propos des entraînements des Amazones du royaume du Dahomey, Alpern cite l’un des observateurs européens qui en avait été lui-même témoin : « Dalzel confirma leurs observations {celles de ces prédécesseurs des années 1760, comme Pruneau de Pommegorge} en ses termes : « Pluiseurs centaines de ces {femmes du palais} sont préparées à l’usage des armes {…}. Ces guerrières s’entraînent régulièrement et s’adonnent à leurs exercices militaires avec autant d’habilité que les soldats de l’autre sexe » (p.104). Lors des attaques simulées d’ennemis, elles devaient affronter de redoutables plantes et arbustes épineux pour les préparer aux combats réels. Elles devaient apprendre, ainsi, à accepter, de manière stoïque, la souffrance physique (blessures du corps) quelle que soit son intensité. Et, en dépit du caractère périlleux d’un obstacle, comme par exemple l’imitation d’un château fort de 2,74 m de haut, entouré de tous côtés d’un tas de ronces à croissance rapide, elles devaient l’affronter. Alors, elles bondissaient sur l’obstacle en question en brandissant leurs armes et en poussant en même temps des cris de guerre sans se préoccuper, le moins du monde, de la barricade épineuse ; même si elles se déchiraient la chair en traversant cet obstacle couvert d’épines.

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Pourquoi une morale ?

 

1 proxy.duckduckgo-3Introduction

     Dans l’énoncé même de la question, il y a une polémique qui peut se comprendre au moins de trois manières, selon qu’elle renvoie à l’analyse empirique d’un fait (pourquoi y a-t-il des morales ? ), à la perspective d’une justification en droit (qu’est-ce qui peut fonder une morale ? Et pourquoi celle-ci plutôt que telle autre ?), ou encore à une forme de dérision sceptique, voire nihiliste (une morale, pour quoi faire ? A quoi bon ?). Dans le premier cas, la question appelle une analyse explicative et non normative, pour laquelle peu importent la différence des contenus des diverses morales humaines ou la hiérarchisation de leurs valeurs. Suivant cette optique, il s’agit simplement de rendre compte de leur apparition en traitant les morales comme des manifestations humaines qu’il s’agit d’interroger, de facto, dans leur spécificité et dans leur articulation par rapport à d’autres manifestations culturelles. Dès lors, l’intitulé s’inscrit dans une problématique plus générale (pourquoi une morale ? Pourquoi une organisation sociale, politique, juridique ?) qui renvoie aux difficultés relatives à la sociabilité humaine, et convoque des analyses non seulement philosophiques, mais aussi ethnologiques, sociologiques, anthropologiques, etc. On peut alors examiner la question suivant trois modalités principales : quelle origine pour la morale (droit naturel, convention, culte, rites) ? Quelle fonction (assurer la possibilité d’une vie en commun par la régulation des passions humaines et des tendances agressives) ? Quelle finalité (parvenir, par exemple, à une concorde universelle) ?

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Une lecture de F. Nietzsche, Le Livre du philosophe (IIePartie) – Introduction théorétique sur la vérité et le mensonge au sens extra-moral du terme

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Vérité, Réalité : la frontière n’est-elle pas l’illusion ?

I- Présentation

La lecture de l’histoire de la philosophie, telle que l’opère Nietzsche, lui renvoie son activité incessante de construction d’un Idéal métaphysique. Cet Idéal est obtenu au terme de cette «puissante abstraction » dont Nietzsche fait la détermination essentielle, dans l’ensemble de fragments réunis sous le titre Die Vorplatonischen Philosophen, Les philosophes préplatoniciens (Paris : L’éclat, 1994, p. 172 pour l’adaptation française), du « logos » parménidien. Chez Parménide, dont l’utilité spécifique aura été de critiquer notre faculté de connaître en montrant que l’on ne peut penser que l’être dans la mesure où aucune représentation du non-être ne peut être donnée, l’activité philosophique aura consisté dans la recherche des prédicats possibles de l’être. Que cette recherche aboutisse à la conclusion selon laquelle aucun prédicat, aucune pluralité ne peut s’attacher sans illusion à l’unité close sur elle-même qui constitue originairement l’être ne change rien au problème posé : la philosophie est bien la poursuite de cette riche activité profondément idéalisante qui anime, depuis Parménide et sa prodigieuse abstraction de l’être, la pensée en général (voir le §15 de La philosophie à l’époque tragique des Grecs (Gallimard-Folio/Essais, Paris 1990), où Parménide est désigné explicitement comme le défenseur d’une idéalité toute transcendantale des phénomènes). Voir aussi l’affirmation du §195 du Livre du philosophe (<op.cit., p. 229) : « Parménide – l’autre monde derrière celui-ci ; celui-ci comme problème ».
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Les mythes en-deçà de l’explication du Mal – Théologie : Le Dieu de Jésus (Ecrit de jeunesse)

 

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Le Mal est-il indéfinissable ?

Devoir de réflexion donné par le Père Christian Duquoc, Christologue à la Faculté de théologie de l’Institut catholique de Lyon (1977)

 Introduction

    Il semble que tous les peuples aient élaboré des mythes autour du problème du Mal. Ces mythes ont été possibles ou, du moins, ont pu naître dans notre monde ici-bas, parce que tous les peuples, en général, et tout un chacun, en particulier, vivent dans le temps et l’espace l’expérience du Mal. Aussi, il se manifeste comme un principe que nul n’ignore. Si on le vit moins soi-même, on le côtoie le plus souvent par les accidents, les décès, les tremblements de terre, les guerres et tous les chaos, les accidents de la structure de notre terre.

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