Une représentation picturale de ce phénomène appelé temps
(In Pierre Bamony : Le génie du cerveau humain et ses merveilles Tome 1 – De l’anthropologie quantique comme science ultime de l’Homme, L’Harmattan, mai 2015).
Albert Jacquard, remarque que « la statue de Chronos n’est plus isolée ; elle fait partie d’une trinité indissociable, espace-objet-Temps » (In Voici le temps du monde fini (Seuil, Paris 1991, p.31). Selon lui, la quantification de l’origine de l’univers entreprise par les astrophysiciens rend encore floue la notion de temps. Certes, celle-ci, admet-on dans ces milieux avisés, se peaufine, se précise avec le perfectionnement des instruments d’observation. Que le Big-Bang ait eu lieu il y a 20 milliards d’années, puis 17 milliards, puis 15 milliards, puis aujourd’hui, 13,7 milliards d’années, montre manifestement qu’il s’agit toujours d’une spéculation ou d’une abstraction mathématique. Dans ces mesures, on présuppose implicitement l’avant du Big-Bang. Qu’y avait-il avant les 13,7 milliards d’années ? Cette question suppose que l’origine absolue de l’univers équivaut à un horizon qu’on ne peut atteindre. On retombe subrepticement dans les interrogations métaphysiques et philosophiques que la techno-science a toujours voulu évacuer de son champ d’investigation. Cet échec montre, par ailleurs, que la vision philosophique initiale des phénomènes apparaît comme indépassable puisque c’est la même raison, qu’elle a construite, qui est à l’œuvre dans les explications scientifiques contemporaines.