Grossesse et adolescence Un risque ou une chance ? Une expérience institutionnelle

Marie-Joseph Bonnetain

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Humiliation publique du corps qui pèche hors mariage

Vous le savez sans doute, la vie est faite de rencontres singulières et dans un espace temps donné dont on ne mesure pas dans l’instant, qu’il aura des effets bien au-delà de ce que l’on peut imaginer !

   Alors, je vais tenter de faire un retour en arrière : le milieu des années 1980 à Lyon, rue de Gerland où j’ai eu le privilège de recruter Sylvie Bamony comme infirmière. Rencontre donc dans l’institution que je dirigeais depuis février 1980.

     C’est à partir de ce lieu là, un établissement d’accueil mères enfants, que je situerai mon propos, pour en venir à la question posée par le titre de mon intervention : « Grossesse et adolescence – Un risque ou une chance »
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La vie de luxure et de débauche des Empereurs romains et autres hommes d’Etat

Présentation

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L’accession à l’exercice du pouvoir exécutif a pour effet inévitable de transfigurer la personnalité profonde des sujets humains. En effet, ce genre de puissance politique a quelque chose de ténébreux, que nous avons déjà conceptualisé sous la figure de l’influence de Sauron[1], symbole des forces du mal inhérentes au pouvoir, sur la conscience des détenteurs de ce type de pouvoir. Les individus, possédés par les charmes du pouvoir, en viennent très vite à éprouver le sentiment de la supra puissance. Car la plus grande et la plus délirante des formes de suprématie en ce monde n’est rien d’autre que la domination d’un individu sur d’autres. D’emblée, il se met au-dessus d’eux, les transforme en objets dès lors que lui seul incarne la subjectivité souveraine à la manière d’un dieu. A l’instar de Néron dont la raison était comme frappée par la foudre ou traversée de part en part par l’éclair, de tels êtres humains perdent le sens de leur humanité. D’où sa remarque tout à fait juste qui sonne comme le libre arbitre délirant par lequel l’homme de pouvoir se permet tout parmi les hommes ; et sans retenue aucune dans son action. Selon lui, « nul empereur n’avait su tout ce qui lui était possible »[2].

I- Pouvoir politique et puissance sexuelle

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De l’énergie sexuelle amorale et de ses formes d’expression extra-culturelles : les heurts et les ravages déviants physico-psychiques de la libido humaine

 

 

Présentation

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     Si l’humanité avait la maîtrise totale de son énergie sexuelle, elle connaîtrait un état de calme enchantement, de paix, de sérénité et de perfection presque édénique.

   Mieux encore, si l’humanité était privée de sexe, elle serait nécessairement eudémoniste et souverainement heureuse. Hélas, l’unique source de tous ses malheurs, de son profond mal-être métaphysique en ce monde, sur cette terre qui l’a généré, réside dans cet organe et ses débordements psycho-physio-pathologiques parce qu’elle est viscéralement esclave de quelques secondes de spasmes et/ou d’orgasme fondamentalement frustrant.

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La femme et les interdits (susulu) des kwala ou clans chez les Lyéla (Burkina Faso)

« Cet ensemble complexe de relations interindividuelles, dans une cour lyel, s’organise autour d’interdits (susulu). Certains d’entre eux débordent le cadre précis de la vie d’une enceinte familiale car ils concernent tous les membres d’un même Kwala et ils sont redoutés par tous en raison de la sanction qu’entraîne leur infraction ; ce qui met toujours en danger la vie des hommes.

Avant d’en analyser quelques-uns, voyons la situation particulière de la femme par rapport à ces susulu. En fait, les Lyéla pensent que la femme n’a pas de susulu au même titre que l’homme. En effet, selon Joseph Bado de Sienkou et les anciens de Goundi dont les dires s’accordent sur ce point, « dans les paroles de n’importe quel kwala, il n’y a pas de traces d’interdits concernant la femme. Ceci résulte de la nature même de celle-ci. En effet, les susulu du Kwala peuvent ôter la vie à un membre masculin du clan tout en préservant celle de la femme par laquelle une faute a été commise. Quand un homme couche avec une femme d’un membre de son Kwala, on ne demande pas de compte à la femme mais à l’homme ». Ainsi, comme elle n’a presque pas de susulu, on croit que le poison ne tue pas facilement une femme.

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