
De la nécessité de dépasser la prison du paradigme philosophico-scientifique pour une vision nouvelle dans les sciences

Depuis quelques mois (fin 2014- début 2015), nous travaillons sur les effets pervers des paradigmes en sciences. Dans un article à paraître sur ce site même, qui est une réfutation de l’économie comme science, en préambule de celui-ci, nous avons défini et longuement analysé ce phénomène intellectuel et psychologique qui, dans les champs des sciences, produit les conditions nécessaires d’une croyance aussi aliénante pour la conscience que le conditionnement moral des religions monothéistes comme le Judaïsme, le christianisme, l’Islam. En substance, il s’agit d’un système de pensée qui s’impose comme un modèle ou qui s’affirme telle une vision unifiée du monde à la fois humain et matériel. Toutefois, à la différence de la foi religieuse dont l’aliénation de la conscience, si fondamentale, ne peut laisser, dans certains cas, aucun recul possible, la croyance scientifique, dans le cadre de l’empire du paradigme, trompe et illusionne les gens en raison de son prestige. Car la science, depuis le triomphe du scientisme au XIX e siècle, a pu accéder, de nos jours, au rang d’une religion qui a son clergé, ses prélats, ses cardinaux, ses thuriféraires, ses doctrinaires aussi impitoyables les uns autant que les autres, mais aussi les uns à l’égard des autres, quand il s’agit de défendre leur vérité instituée. Cependant, au fond, il s’agit d’une pseudoscience, malgré son influence considérable sur le peuple, tout entier converti à la science vulgaire, et même sur un grand nombre d’intellectuels. Les vrais scientifiques, depuis les années 1950 environ, tiennent un tout autre discours sur la vérité scientifique (on peut dire sur ce point que ce qui est vrai, c’est qu’il n’y a pas de vérité indubitable) et sur la nature des phénomènes physiques qu’elle est susceptible d’explorer. Ce qu’elle tient pour des connaissances, toujours provisoires, sont des pans de dévoilement qu’elle opère sur la complexité du Réel effectif. Lire la suite →