Un envers du décor

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Déchet, un objet d’exposition ou d’esthétique ?               

                    LOU CATALA

Regard d’une graphiste sur le déchet

Mémoire professionnel et de recherche

             de    LOU CATALA

Sous la direction de Pierre Braun

Session septembre 2018

Université Rennes 2

Master 2 mention design

Parcours métiers du design graphique

Sommaire

Introduction…………………………………………………..4

Note liminaire ………………………………………………..6

L’art d’accomoder les restes………………………………….8

Dans l’intimité de ma poubelle………………………………10

Le poids de ce qui reste……………………………………..22

Alléger le fardeau……………………………………………30

Formes de production……………………………………….48

et régime de sensibilité graphique…………………………..50

L’ignoble déchet…………………………………………….57

Bousculer les mœurs…………………………………………67

Transformer le plomb en or…………………………………76

Économie de la friche pour le design……………………….78

Voir l’invisible Façonner l’informe…………………………84

Un terreau fertile…………………………………………….96

Conclusion…………………………………………………110

Annexes ……………………………………………………112

Remerciements…………………………………………….128

Sources……………………………………………………..130

Un envers du décor

   C’est un fait, le déchet est partout. Nos détritus s’accumulent, nos poubelles débordent, nos déchèteries se remplissent. Une masse informe d’ordures, sombre et inquiétante, invisible pour la plupart d’entre nous, grandit continuellement. Cet amas d’indésirables, cet amoncellement de reliquats, cet agrégat d’immondices que nous préférons ignorer dit beaucoup de notre société. Et même si ces déchets sont cachés, enfouis, isolés, les chiffres sont bien là. Près de 800 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année en France1 et, en prenant en compte les déchets professionnels, nous atteignons les 13,8 tonnes de déchets produits par an par habitant2. Difficile de rester insensible face à de telles données. Le graphiste américain Philip B. Meggs, dans l’épilogue de son ouvrage A History of Graphic Design, explique que selon lui, « les designers graphiques, en tant que metteurs en forme de messages et d’images, ont l’obligation de contribuer de façon significative à une compréhension globale des questions environnementales ». Actuellement en stage de fin d’études dans une agence de communication spécialisée dans le développement durable – Cités Plume, ces questions environnementales sont présentes dans mon travail au quotidien. Tous les jours, elles m’amènent à interroger mes pratiques et contribuent à construire ma réflexion sur le design graphique.

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La décadence, Deuxième Partie. Un exemple : splendeur, gloire et chute de l’ordre des Templiers en France et dans le royaume franc de Palestine

 

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La puissance des armes est l’unique cause de la décadence des cultures et civilisations

Introduction : la décadence obéit-elle à une loi physique ou bien n’est-elle que l’effet des actions humaines ?

     Pendant nos prîmes années d’étudiant en Philosophie à Paris IV-Sorbonne, nous avions inconsciemment tellement renoncé à la vie de notre corps que nos camarades et amis de l’université nous appelaient, avec raison sans doute, « le rat de bibliothèque ». En effet, nous fréquentions assidûment les riches bibliothèques, ces temples du Savoir, de cette splendide et magnifique ville de Paris, dans l’intention d’explorer les sciences de toutes natures. Ce renoncement à la vie du corps avait un sens : comprendre, grâce aux livres et à la culture savante, le fait fondamental que toute chose soit vouée, comme par nécessité, à disparaître en ce monde. Or, nous découvrirons plus tard que ce ne sont pas dans les livres que nous avions trouvé l’explication possible de ce phénomène, mais en nous-mêmes. Car nous avions l’intention de découvrir un concept que les livres savants ont justement confirmé. Pour nous, toute chose est vouée à l’échec dans son essence de « persévérer en soi-même » (Spinoza, Ethique) éternellement par l’usure. Ce concept a permis de nous livrer à une démonstration théorique pour le prouver, pendant de longues années d’investigations. Celles-ci ont donné lieu à la publication du livre suivant : To Eskhaton, le triangle de la mort –Néantité – (Editions Thot, Grenoble, 2000).
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De l’économie réelle à la fiction financière : un organon de prise en otage des peuples de la Terre et de leur servitude volontaire à une minorité vorace, la « malintocratie »

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Submersion

Présentation

De l’empire d’un paradigme économique ou le mensonge universel d’une pseudoscience

     On insinue que notre monde humain contemporain est illuminé, éclairé par le progrès des sciences dans leur ensemble. Plus que les époques précédentes, plus que les brillantes civilisations d’antan, elle baigne dans les sciences à l’instar du poisson dans l’eau. Cependant, même si nous sommes aujourd’hui submergés par une masse de savoirs dans tous les domaines qu’il est donné à l’esprit humain de connaître, il n’en demeure pas moins que la majorité de nos contemporains n’ont accès qu’à des connaissances vulgaires véhiculées par des canaux (télévision, radio etc.,) incapables de transmettre aux gens des savoirs approfondis. Aussi, l’ignorance demeure toujours comme la chose la mieux partagée parmi les hommes.

   Même au niveau de l’univers des sciences véritables, on ne peut soutenir raisonnablement que les esprits soient éclairés par le rayonnement du monde intelligible. A tout le moins, si dans chaque champ des savoirs, la connaissance des phénomènes est infiniment approfondie, précisée, au point de conférer aux spécialistes de ces champs une certaine noblesse de la finesse de l’esprit humain, on ne peut dire que l’on fasse assurément preuve d’une vision synoptique des sciences. Autrement, on ne comprendrait point que les esprits éminents, à l’exception de quelques figures de la pensée contemporaine comme, par exemple, Noam Chomsky ou Jeremy Rifkin, n’entreprennent de remettre en cause l’état présent du monde humain après en avoir compris toute l’ampleur de la distorsion et la perversité immanente.

     Quiconque fait office de penseur devrait le savoir : notre monde humain contemporain a vendu son âme à l’emprise du mal, au sens métaphysique du terme, en s’imposant un mode de fonctionnement inique, un cours de son histoire tout entier engagé dans un processus de décadence rédhibitoire, fatal même. Mais il ne le sait pas, à l’instar des civilisations d’autrefois, détruites à leur insu, ou emportées par une vague déferlante dont elles étaient elles-mêmes les causes efficientes. Le mal de notre monde présent réside essentiellement en ceci : le renoncement des peuples, des pays à être souverains et du même coup, le transfert du pouvoir de se gouverner à une entité magique, en son essence mystérieuse ou creuse, absolument insignifiante, qu’on appelle communément l’Economie. On lui attribue tellement de facultés qu’elle a fini par accéder au statut de quasi divinité qui détient désormais le monopole de l’omnipotence et s’octroie le privilège de conduire leur destinée. C’est ainsi que les adorateurs de ce « Gros animal », pour emprunter cette expression à Platon (La République), prétendent que la marche du monde est ordonnée par l’idéologie de l’économie libérale. Dès lors, la minorité humaine (universitaires, entrepreneurs, industriels etc.) qui en tire largement profit au détriment de la majorité humaine s’acharne à défendre, à justifier, à imposer cette idéologie comme la norme, ou la conformité des choses à la nature.

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