Etude des formes de la pratique médicinale traditionnelle chez les Lyéla du Burkina Faso

Résumé 

   Les médecins traditionnels lyéla distinguent généralement deux genres de pathologies : les maladies dites naturelles et celles causées par l’action mortifère des membres sorciers des familles. Comme ces maladies ne sont pas de même nature, ils sérient les approches. Les dernières étant d’un genre particulier, elles nécessitent des cérémonies rituelles variées, exigeant même des sacrifices divers et, donc, des soins spécifiques. C’est ce sens que tout soignant est à la fois médecin, devin et prêtre quel que soit le niveau de ses connaissances qui l’autorisent à pratiquer ce type de métier

   Dès lors, les praticiens dits traditionnels doivent tenir compte des phénomènes complexes d’interactions dans les diagnostics et les traitements des pathologies. Traiter celles-ci consiste non seulement à soigner une maladie singulière et localisée dans le corps-peau, mais également à restaurer un état de perturbation vitale chez un malade.


Lire la suite

« Chant et musique chez les Lyéla du Burkina Faso : de leurs modes d’expression classique aux mutations contemporaines »

Colloque-Université Marc Bloc à Strasbourg 7-8 Avril 2004-Salle Fustel de Coulanges-Place de l’Université

Thème : «  Anthropologie, Art contemporain, Musée : quels liens ? »

Intervenant, parmi d’autres, PIERRE BAMONY, ETHONOLOGUE, PHILOSOPHE, LYON

« Chant et musique chez les Lyéla du Burkina Faso : de leurs modes d’expression classique aux mutations contemporaines »

 

    Sans insister sur l’opposition traditionnelle, du moins, depuis le célèbre ouvrage de Morgan H. Lewis (La société archaïque), entre « peuples civilisée » et « peuples sauvages », il est possible de supposer que l’absence d’intérêt porté à la vie artistique des peuples africains, sujets d’études anthropologiques, historiques, esthétiques etc., entre autres, tient au mépris dans lequel on tenait leurs formes d’art. On les a qualifiés, avec dédain, d’ « arts nègres » ou encore « arts primitifs » dénués de mérite esthétique au regard de l’homme européen.

Lire la suite