Des pouvoirs supranormaux de certains êtres humains : nous ne sommes pas égaux par rapport aux connexions neuroniques de notre cerveau

Introduction : une autre vision (ésotérique ?) des savoirs humains

Un être humain qui aussi libre dans les profondeurs d’une mer comme un poisson


  Tout ce qui est traité dans ce texte relève de croyances et de savoirs – non pas à proprement parler de sciences rationnelles – dérive d’une de perception des phénomènes dans le cadre général des mouvements du « New Age », un mouvement spirituel né aux Etats-Unis et dans les pays anglo-saxons. Les pays francophones seront sensibilisés à ce phénomène plus tard. Déjà, cette expression « Enfants indigo » interroge forcément ceux que des études universitaires ont façonné la raison ou l’intelligence à penser autrement les faits humains. C’est à comprendre ce type de savoirs humains que se comprennent ces données synthétiques d’un ensemble de croyances plus vastes.

   A propos des « Enfants indigo », Wikipédia écrit : « Enfant indigo est une expression issue de la pensée New Age et plus spécifiquement portée par Lee Carrollpseudo-scientifique et occultiste. Elle désigne une catégorie nouvelle d’enfants qui serait apparue pour aider le monde à s’élever. Ces « enfants du 3e millénaire »1 seraient caractérisés notamment par des troubles du comportement ou du développement censés découler d’un environnement qui serait inadapté à leur haut potentiel. Dans une évolution du New Age, les enfants cristal sont introduits, les enfants indigo étant censés préparer l’arrivée des enfants cristal.

   Selon le GEMPPI, qui considère notamment que les enfants exposés aux croyances de leurs parents sont à risque d’endoctrinement, « les adeptes de Kryeon n’ont d’autres objets de culte et de superstition que leurs enfants, qui se trouvent revêtus de super-pouvoirs magiques bénéfiques en cas d’obéissance, maléfiques en cas de rejet, dès lors que les guides patentés de l’église kryeoniste les déclarent « Indigo ». Il s’agit selon eux d’une technique d’exploitation des croyants unique en son genre ».

  L’histoire de ce concept et des nouvelles modalités de vision du monde datent des années 1970. Du moins, il était en gestation dans certains esprits. C’est à partir des années 1990 qu’il prend forme dans certains pays anglophone comme les Etats-Unis d’Amérique. C’est à partir des années 1990 qu’il gagne les pays francophones sous l’influence de Nancy Ann Tappe censé être voyante, médium, synesthète, etc. Elle affirmait avoir le pouvoir d’« observer des « auras » de différentes couleurs autour de certaines personnes, dont la couleur indigo dans son ouvrage Understanding Your Life Through Color en 1982. La couleur indigo serait associée à des personnes ayant un destin de leader spirituel. L’idée a été reprise et popularisée par le livre The Indigo Children (Les Enfants indigo : Enfants du 3e millénaire), écrit en 1999 par les Américains Jan Tober et Lee Carroll, puis par Doreen Virtue avec son livre Aimer et prendre soin des enfants indigo (2002) » (Wikipédia).  

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   Quant à la conférence du Dr Hubert Larcher : ANTHROPODYNAMIQUE DES PHENOMENES PARANORMAUX, elle explore extraordinairement des pans de l’être humain qui demeures toujours réfractaires à une explication rationnelle et scientifiques totales ou éclairantes. Des mystères demeurent toujours comme insolubles. Au-delà de la forme hyperspécialisée, donc, difficile parfois à comprendre, c’est, en somme, une source de sciences fort intéressantes.

I- L’essentiel des idées véhiculées par ces mouvements disparates de cette nouvelle vision des réalités humaines

    Extrait du livre Aimer et prendre soin des Enfants indigo
de Doreen Virtue.
Les enfants indigo forment une race d’individus venus sur notre planète pour nous accorder leurs dons.
Ils sont ici pour changer nos systèmes politiques, notre éducation, notre alimentation, notre structure familiale & autres organisations.
Ils sont également venus pour nous aider à réaliser notre potentiel en nous aidant à nous rapprocher de notre nature et à devenir plus intuitifs.
L’expression « enfant indigo » se réfère en fait à la couleur bleu indigo, un ton de bleu foncé similaire à celui du lapis-lazuli ou d’un jeans. 

Cette couleur est celle des « chakras » ou énergie. Chaque chakra tourne à une vitesse différente, en fonction des questions liées à celui-ci. Les chakras ayant trait aux questions matérielles tournent à une vitesse moindre que les chakras rattachés au plan spirituel.
La révolution spirituelle des années 90 engendra une résurgence de l’intérêt pour les phénomènes supranormaux, intérêt qui accueillit le nouveau millénaire. Cet intérêt est régi par le 6ème chakra, ou 3ème œil. Ce chakra comporte 3 couleurs différentes : le blanc, le violet et surtout l’indigo.
Les bébés qui sont nés depuis le milieu des années 70 jusqu’à aujourd’hui sont souvent appelés enfants indigos parce qu’ils sont, littéralement, les enfants du rayon indigo.
Extrêmement intuitifs, ils tiennent pour acquis leurs visions et leur savoir parapsychique. Leurs dons spirituels sont affinés à ce point qu’ils sont souvent doués également sur d’autres plans bien qu’ils voient cela plutôt comme une malédiction.
Quant à votre âme, eh bien c’est à vous de décider de votre chemin spirituel.
Les indigos ont chacun une mission, Doreen Virtue les classe en 4 « catégories ».

1-Guérisseur


     Les guérisseurs apportent un soulagement physique/corporel aux gens ou aux animaux en utilisant des méthodes conventionnelles (médecine, vétérinaire…) ou alternatives (acupuncture, herboristerie…).


2- Enseignant/Guérisseur


    Bien des méthodes alternatives de guérison existent et c’est à vous de les enseigner aux autres ou de les pratiquer vous-même.



3- Messager


   En tant que messager, vous apportez de la joie au monde au travers de créations artistiques (musique, photo, peinture, multimédia…) ou de médias (télévision, journaux, radios, internet…). Vous pouvez ainsi faire passer votre message aux autres.



4- Artisan de l’énergie


   La mission de vie des artisans de l’énergie est d’exercer des métiers touchant au domaine de la guérison énergétique.
Dans le livre « Aimer & prendre soin des Enfants indigo », Doreen Virtue propose un test afin de déterminer à quelle catégorie vous appartenez. Mission de vie :
si vous ne connaissez pas votre mission de vie ou que vous ne la suivez pas, vous vous sentirez vide, mal à l’aise, dépressifs…

D’où l’importance de garder l’esprit ouvert, de vous ouvrir aux signes de la vie, à vos passions, à vos souvenirs d’enfants (quel métier vouliez-vous pratiquer ?), à vos prières.

N’ayez pas peur de l’échec, de la réussite, de ne pas être à la hauteur ou d’être ridiculisés, suivez vos intuitions. Votre mission consiste à donner, cela n’a pas forcément de rapport avec l’argent ou des biens matériels. Ce peut être un compliment, une aide, une compagnie…Votre cœur s’ouvrira à la joie et à l’amour. C’est ce que l’on appelle le « don de donner ».



   Hyperactivité et Impulsivité :
Chez les indigos, l’intuition et l’impulsivité sont liés et vous éclairent sur votre mission de vie. La plupart de l’entourage des indigos confondent ces réactions avec de l’hyperactivité surtout chez les indigos en bas âge. C’est pour cette raison que ces enfants prennent des médicaments comme le Ritalin ou autres calmant annihilant leur volonté et leur motivation.
Peut-être est-ce pour fuir l’incompréhension ou pour s’aider à vivre, mais les indigos ont une forte propension aux drogues : tabac, alcool, cannabis… Il est bien évidemment conseillé de se débarrasser de ces dépendances. Mais plus vous irez vers votre chemin et moins vous aurez besoin d’artifices.

  Images mentales & Visualisation :
Une autre capacité très développée chez les indigos est la mémoire visuelle ou photographique.
Les indigos pensent et apprennent sous forme d’images mentales. Ceci est lié à la clairvoyance mais pour en arriver là, il faut être plus attentifs, plus conscients des images mentales internes.
Cette capacité peut s’avérer très utile pour un examen (où l’on peut « visualiser » son cours), pour décrire une situation ou pour visualiser ce que l’on aimerait faire ou avoir.

La visualisation est une méthode très ancienne permettant de créer des expériences et des objets matériels. Les premiers comptes-rendus faisant état de la visualisation remontent à l’Égypte antique.
La physique quantique et les neurosciences fournissent désormais des preuves scientifiques attestant de l’influence de l’intention humaine sur la matière. A vous d’essayer !



   Hémisphère droit :
Les indigos présentent presque toujours une prédominance de l’hémisphère droit du cerveau. C’est pourquoi ils interagissent avec le monde par le biais de la vision et des sentiments. Car cet hémisphère est lié à l’art, la musique, la philosophie, la psychologie, la parapsychologie… Ainsi, les personnes dont l’hémisphère droit prédomine sont intuitives et facilement distraites par les sons environnants, par exemple. Ainsi, la plupart des indigos se sentent agressés par les sons, les objets visuels et les sensations de toute sorte. Ils se ferment donc en se réfugiant dans l’introversion ou en réagissant avec agressivité.

    Energie et Création :
Les indigos ont en eux une intense énergie et une grande soif de création : décoration, artisanat, photo, danse, musique, dessin… C’est pour cette raison qu’il faut vous donner ou leur donner les moyens de créer. Exprimez vos énergies, vos idées d’une manière créative, vous vous sentirez beaucoup mieux et pourrez faire passer votre message. Pour vivre votre vie d’indigo, le meilleur conseil que l’on puisse vous donner est de vous laisser aller, de suivre votre intuition et de ne pas vous créer d’obstacles.

Sous l’effet des suprapouvoirs supposés des êtres humains


Champ du psychisme

  Le conscient 


  
L’esprit conscient est la faculté de raisonner, de rationaliser, d’intellectualiser. C’est la partie éveillée et volontaire de l’esprit. En ce sens, le conscient est objectif et actif ; il choisit, il décide, il décrète. Toutes les pensées et les images que l’esprit conscient forme et conçoit sont expédiées au subconscient, qui les emmagasine.



Le subconscient 



    Le subconscient est la partie inconsciente, « ensommeillée » de l’esprit. C’est une partie subjective et passive qui obéit aux ordres de votre esprit conscient, qui exécute toutes vos instructions à la lettre. Il ne sait pas réfléchir, il ne sait qu’obtempérer. Il est le siège de vos émotions, de vos habitudes et de votre mémoire. 



Le supraconscient 



   Le mot supra est un élément du latin qui signifie « au-dessus, au-delà ». Les dons supranormaux sont donc considérés comme au-delà de la normale par rapport à une population donnée. Dans cette perspective, le supraconscient est ce qui se situe au-dessus et au-delà de la conscience et de la subconscience. L’intuition procède de la supraconscience. L’amitié authentique est un trésor de très grande valeur qui ne peut absolument pas se trouver le long des routes par hasard. 


II- Dr Hubert Larcher : ANTHROPODYNAMIQUE DES PHENOMENES PARANORMAUX (IN Revue de Parapsychologie n°9, 1980)

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes chers Amis,

   Si je souhaite apporter une utile contribution à cette rencontre pour une théorie générale des phénomènes psy, je m’y sens encouragé par cette considération qu’une théorie, si générale qu’elle ambitionne de se présenter, n’est jamais qu’une théorie, c’est-à-dire, suivant le mot grec théôrein, observer, une contemplation qui, appliquée au domaine scientifique, n’est qu’une construction intellectuelle méthodique et organisée, de caractère hypothétique, au moins en certaines de ses parties, et synthétique[1], bref : une manière de voir.

   Cependant, je ne m’y engage pas sans une certaine appréhension car il faut que cette manière de voir s’applique aussi correctement que possible à un ensemble de phénomènes a priori disparates assez exceptionnels pour que leurs observateurs les qualifient de paranormaux et que leurs expérimentateurs les considèrent comme difficilement répétables, de telle sorte qu’ils relèvent davantage, aux yeux de certains auteurs, de la méthode historique que de la méthode scientifique.

   Enfin, mon appréhension se transforme en réticence lorsque j’entends ces phénomènes être qualifiés de « psy ».

   Certes, je comprends bien que l’on veuille désigner par cette lettre grecque l’ensemble des phénomènes parapsychologiques[2] et de leurs effets ou manifestations paraphysiques, suivant la terminologie de Max DESSOIR, mais je comprends également que cette désignation puisse constituer un allergène pour certains esprits scientifiques, surtout pour ceux qui pensent qu’il est abusif de réduire un ensemble phénoménologique considérable aux dimensions d’une simple dépendance d’un département jusqu’ici de la psychologie, celui de sa frontière avec la psychopathologie.

   Je ne vous ferais pas l’injure de vous confondre, en 1979, avec ces réductionnistes puisqu’au contraire je pense que vous serez tous d’accord avec moi pour sortir des Grenzgebiete de la parapsychologie et de la psychotronique stricto sensu pour construire une théorie générale qui tienne compte de tous les états de l’être humain, de son ontogénie et de sa phylogénie.

A- Les États de l’Être humain

Le point de vue métapsychique.

   En 1889, Max DESSOIR, dans son livre Vom Jenseits der Seele, avait proposé les termes de parapsychologie pour « caractériser toute une région frontière encore inconnue qui sépare les états psychologiques habituels des états pathologiques », et de paraphysique pour désigner leurs manifestations objectives.

   Si le premier de ces deux termes est si répandu aujourd’hui en Europe, c’est après un long détour d’Allemagne aux Etats-Unis d’Amérique où l’École de Joseph B. RHINE appliqua aux phénomènes parapsychologiques la méthode statistique préconisée par Charles RICHET soucieux d’appréhender scientifiquement ce qu’il considérait comme des phénomènes subjectifs.

    C’est d’ailleurs en raison de leur réserve scientifique vis-à-vis de ces phénomènes que les français n’avaient pas adopté le terme de parapsychologie, malgré les efforts déployés par Emile BOIRAC, recteur de l’Académie de Dijon.

Sous l’influence des pouvoirs psychiques

   C’est aussi la raison pour laquelle Charles RICHET, prix Nobel de physiologie, fut conduit à unifier les deux concepts de Max DESSOIR en un seul, la métapsychique, dont la parapsychologie constituait le versant subjectif et la paraphysique le versant objectif.

    Il posait ainsi en principe l’unicité des phénomènes paraphysiques et parapsychologiques grâce aux interactions entre sujets et objets, ainsi que le souligne sa définition de la métapsychique : « une science qui a pour objet des phénomènes mécaniques ou psychologiques dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans l’intelligence humaine ».[3]

   Ces interactions entre sujets et objets, fondamentales pour l’unité du concept métapsychique, désignent la personne humaine comme l’objet privilégié d’une étude à double entrée, psychique subjective et somatique objective, et c’est ce qui justifie le point de vue de RICHET, répété avec insistance, suivant lequel la métapsychique est un chapitre de la physiologie[4].

    Certes, nombreux sont ceux qui pensent, notamment de nos jours en France, que l’on peut, sans peine ni dommage, séparer de la neurologie une psychiatrie qui se suffirait à elle-même.

   Mais ce démembrement de la neuropsychiatrie ne fait peut-être que précéder un remembrement somatopsychiatrique puisque l’hormonopsychiatrie et la psychopharmacologie montrent, avec une évidence chaque jour accrue, l’intimité des relations psychosomatiques et somatopsychiques cybernétisées.

    C’est exactement dans ce sens qu’il faut comprendre aujourd’hui le point de vue métapsychique. Métapsychologue, Sigmund FREUD avait pensé que le rêveur était plus proche de la veille que le dormeur, mais il fallut attendre plusieurs décennies pour que la physiologie du sommeil et du rêve nous précise, grâce à l’étude de leur tonus musculaire, que l’état du rêveur était plus profond que celui du dormeur. De même, les métapsychistes pensent que la physiologie ne doit pas être dissociée de la psychologie dans l’étude des états de l’être humain.

1-Les états psychophysiologiques

   D’une personne très agitée par une forte émotion, le langage courant dit qu’elle est dans tous ses états. Il ne s’agit pas alors d’états pathologiques bien qu’elle ne soit pas dans son état normal. Cela signifie seulement que, comme le mot émotion l’indique, sa personne est en proie à toutes les modifications psychophysiologiques possibles à l’état de veille sans franchissement des seuils pathologiques.

   A son tour, l’état de veille avec ses diverses modalités, n’est pas le seul qui soit physiologique puisque d’autres états concourent, régulièrement, occasionnellement ou exceptionnellement au maintien des équilibres vitaux, comme les états de sommeil et de rêve.

    Cependant, si nous nous bornions à décrire ces états du seul point de vue psychologique ou métapsychologique, nous risquerions de limiter singulièrement le champ de l’exploration métapsychique car seuls seraient considérés les différents états de la conscience, the variate states of awareness comme on dit en anglais[5], à l’exclusion d’états plus profonds dans l’inconscience apparente ou réelle desquels se cachent peut être les réserves d’information et d’énergie les plus impliquées dans la phénoménologie paranormale comme le centre de gravité dans la partie profondément immergée de l’iceberg.

   Il importe donc d’explorer la psychosomatique de tous les états de veille, et notamment celle des impressions, des émotions et des impulsions, de la manière la plus objective possible, grâce aux progrès des techniques expérimentales, de la polygraphie et de la biochimie.

   Les états de sommeil et leur distinction d’avec le rêve sont de mieux en mieux connus grâce aux progrès de leur neurophysiologie qui montre que la phase paradoxale corrélative du rêve serait une forme particulière d’éveil[6]. Physiologiquement plus profonde que le sommeil, l’hypnose est moins bien définie que lui car plus occasionnelle, instable et fugace. Enfin le sommeil hivernal, bien connu chez les animaux, a ouvert la voie vers l’exploration et l’expérimentation de ces états de vie ralentie que C. JAULMES a nommés biocémèse et qui peuvent être exceptionnellement observés ou artificiellement provoqués chez l’homme[7].

    Enfin, ce ralentissement des fonctions vitales peut atteindre sa limite qui est l’arrêt fonctionnel total ou biostase, forme de vie suspendue qui se présente comme une mort apparente réversible. Lorsqu’est franchi le seuil de l’irréversibilité, il arrive, rarement à la vérité, que le corps résiste parfois très longtemps et d’une manière surprenante à la destruction organique, conservant un aspect de vie apparente, et cette mort suspendue est la thanatose[8].

    De ces états psychosomatiques de plus en plus profonds et inconscients paraissent pouvoir surgir des manifestations somatopsychiques hypervigiles de plus en plus élevées et conscientes, de telle sorte que si la veille peut être opposée au sommeil, on pourrait décrire comme supérieur à l’état de veille un état d’hypervigilance qui n’est pas sans relation avec celui de l’hypnose : l’état de lucidité, et, au-dessus de celle-ci, une forme d’extase avec refroidissement du corps, c’est-à-dire liée aux processus de biocémèse.

    Enfin les traités de phénoménologie mystique décrivent un état de « repos » supérieur, sorte de psychostase qui paraît correspondre au nirvikalpasamadhi des Hindous, corrélatif à la biostase et, comme elle, réversible, tandis que l’état limite de béatitude, irréversible comme la thanatose, correspond au parinirvana ou « extinction complète » figuré par le Bouddha de Gal Vihara, à Sri Lanka, et à la dormition des chrétiens.

   On pourrait donc schématiser ces différentes états, habituels, occasionnels ou exceptionnels de l’être humain par une échelle de niveaux qui, de bas en haut, seraient de plus en plus conscients :

BEATITUDE

PSYCHOSTASE

EXTASE

LUCIDITE

VEILLE

SOMMEIL

HYPNOSE

BIOCEMESE

BIOSTASE

THANATOSE

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2- La dynamique des transes

   L’inventaire schématique de tous ces états psychophysiologiques intéresse l’ensemble du champ métapsychologique constitué par la compénétration des trois domaines de la psychologie, de la psychopathologie et de la parapsychologie. En effet, il constitue le préalable nécessaire à l’étude des mécanismes qui permettent de passer, de transiter des uns aux autres par le jeu des progressions, des régressions et des dissociations, par le refoulement des éléments de la conscience vers les niveaux profonds, par le défoulement vers la surface et les états élevés des énergies habituellement latentes ou des informations normalement subliminales. Et ce n’est que par une bonne connaissance des processus normaux et des fourvoiements pathogènes que l’on parviendra à mieux comprendre les émergences paranormales.

    Bref, il faudrait connaître la dynamique complète des transes, aussi bien de haut en bas que de bas en haut, qui seraient théoriquement au nombre de soixante-douze sur une portée de dix niveaux si les deux extrêmes sont irréversibles. KUBIE y attache une très grande importance « parce que notre compréhension de toute la psychologie humaine normale et pathologique lui semble dépendre largement de la connaissance des processus par lesquels nous passons d’une structure mentale à une autre. »[9] Donc si la parapsychologie est bien une zone frontière entre la psychologie normale et la psychopathologie, notre compréhension de la parapsychologie dépend aussi largement de cette connaissance des transes.

   Deux transes sont vécues quotidiennement par chacun d’entre nous : la transe hypnagogique qui conduit de la veille au sommeil, puis la transe hypnopompique par laquelle nous revenons du sommeil à l’état de veille. Nous vivons plusieurs fois par nuit des transes du sommeil à l’état dit de phase paradoxale parce que, contrastant avec une résolution profonde du tonus musculaire général, se produit une activité d’éveil au monde subjectif du rêve, avec mouvements oculaires rapides qui suivent les images oniriques[10], et, parfois, réveil moteur secondaire comme dans la somniloquie ou le somnambulisme spontané.

    Certaines transes sont pathologiques, comme la narcolepsie dans laquelle le sujet passe brusquement de la veille à la transe du rêve avec une résolution du tonus musculaire particulièrement redoutable s’il est au volant de sa voiture.

    Si, au contraire, un dormeur s’éveille complètement du point de vue sensoriel tandis que son tonus musculaire demeure endormi ou dans l’état où l’a laissé le rêve, ce sujet se trouve en cataplexie c’est-à-dire dans l’incapacité de manifester la moindre expression motrice malgré son extrême angoisse et celle de son entourage. Lorsque les images du rêve, au lieu de demeurer au niveau inconscient du sommeil, font irruption dans celui de la veille, le sujet éveillé les perçoit comme des hallucinations, c’est-à-dire, suivant la définition de Henri EY, comme des perceptions sans objet à percevoir[11].

   Toutefois, il peut arriver que des perceptions hallucinatoires correspondent à des objets situés hors du champ perceptif normal et que, loin de jouer un rôle pathologique ou pathogène, elles réalisent une information clairvoyante ou une monition télépathique utiles, salutaires ou prophylactiques qui ne peuvent pas être qualifiées de pathologiques. On les nomme hallucinations véridiques, car ce sont des perceptions avec objet à percevoir non perceptible normalement, c’est-à-dire des perceptions paranormales.

    Il semble que de telles informations soient particulières à l’hypnoblepsie, transe du niveau de l’hypnose à la lucidité, que certains sujets s’entraînent à obtenir en fixant une boule de cristal.

   Ces quelques exemples suffisent à montrer toute la difficulté de distinguer la psychologie de la pathologie et de la parapsychologie, les trois pouvant être imbriquées à divers degrés, ou diversement appréciées, voire utilisées suivant les milieux socioculturels. Ici, l’épileptique sera une pythie, là l’hystérique une prophétesse, ailleurs le déséquilibré un sorcier grâce à l’émergence de « dons » compensateurs. Des rites viseront à provoquer des transes simulant l’épilepsie, l’hystérie et la dyslepsie en vue d’obtenir des émergences paranormales. On mesure donc toute l’importance du travail qui consistera à étudier systématiquement et expérimentalement toutes les transes possibles, tant du point de vue psychologique que du point de vue physiologique, si l’on considère que dix niveaux ou états offrent soixante-douze possibilités théoriques sans compter toutes les variantes des dissociations sensori-motrices !

B- Le point de vue ontogénique

   Cette dynamique des transes montre toute la richesse d’adaptation de l’homme en fonction de ses instances et des circonstances. Il est décrit habituellement par les physiologistes comme un organisme homéostatique sur le modèle de l’homéostat d’Ashby. Mais si l’on veut décrire ses véritables potentialités, il faut le comparer au multistat de Sauvan et considérer non seulement sa constance mais encore sa tendance, comme nous l’enseigne le modèle cybernétique.

    Les principales relations entre sujets et objets pouvant se résumer par trois mots : information de l’objet au sujet, communication entre sujets, action du sujet sur l’objet, et leurs version paranormales étant la clairvoyance, la télépathie et la psychocinèse, toutes affectent en définitive l’appareil neuromusculaire.

    Si l’ontogénie récapitule la phylogénie, on s’appliquera à bien distinguer les fonctions nerveuses eu égard à l’ordre chronologique d’apparition de leurs structures organiques. C’est ainsi que l’on considérera trois systèmes, en allant du plus récent au plus archaïque : le système cérébro-spinal, le système végétatif, et le système ammonique. Puis on cherchera comment ces trois systèmes peuvent s’associer pour former l’infrastructure d’un sens commun sensorimoteur, le sensorium hominis, capable d’assumer le normal entropique et le paranormal syntropique en les entraînant sur la voie d’une évolution subordonnée au sensorium dei.

Les trois systèmes

Le système cérébro-spinal.

   L’information normale résulte de l’interaction qui vient affecter nos organes des sens. Lorsqu’elle est communiquée à notre conscience, nous la percevons. Nous y répondons par une réaction motrice. Ainsi le système cérébro-spinal présente-t-il une structure sensori-motrice avec voies de communications centrales intermédiaires. Son schéma le plus simple est celui que nous offre une coupe de la moelle épinière avec ses cornes postérieures où aboutissent les nerfs afférents, centripètes, sensoriels, et ses cornes antérieures d’où partent les nerfs efférents, centrifuges, moteurs.

   Ce schéma anatomique, en forme de sablier, est le support d’une fonction chronologiquement ordonnée puisque nos portes d’entrées sensorielles s’ouvrent sur des informations venues d’un passé d’autant plus lointain que les objets qui en sont la source sont plus distants, tandis que nos réactions motrices sont ordonnées en vue de l’avenir. Il est intéressant de remarquer l’analogie entre cette structure et celle de la représentation du temps par les relativistes au moyen d’un cône isotrope dans lequel le présent est figuré par le point d’intersection du passé et du futur[12]. Notre conscience, qui observe le présent, qui se souvient du passé et qui s’efforce de prévoir l’avenir, se déplace, avec ce présent qu’elle définit, le long d’une flèche du temps inexorablement irréversible, soit que nous allions du passé vers l’avenir, soit que le temps s’écoule de l’avenir vers le passé à travers nous comme le sable dans le sablier.

    « Si la vie et la conscience explorent en fait la dimension temporelle de l’univers dans le sens qui fait apparaître les entropies[13] comme croissantes et les actions comme retardées, c’est peut-être parce qu’elles sont obligées par nature de regarder dans le sens où est la certitude et de tourner le dos à celui où est l’incertitude », écrit le physicien M. Olivier COSTA de BEAUREGARD[14], après que le poète Guillaume APOLLINAIRE ait chanté :

Incertitude, ô mes délices,

Vous et moi, nous nous en allons,

Comme s’en vont les écrevisses,

A reculons, à reculons.[15]

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   Ainsi sommes-nous cortico-médullairement conditionnés dans le sens de l’univers physique inscrit dans notre structure anatomo-physioliguqe et reconnu par les relativistes dans notre représentation psychologique du temps. Ce besoin de certitude que nous demandons à l’information passée, nous cherchons à le communiquer prophylactiquement au présent de notre conscience en le projetant sur l’action afin de prévenir, de limiter, de réduire notre incertitude du futur en construisant notre avenir. En ce sens, on peut dire que le système cérébro-spinal obéit à la logique causale d’ARISTOTE[16].

Le système végétatif.

   Tandis que le système cérébro-spinal exploite le milieu extérieur au profit du milieu intérieur, le système végétatif, viscéral, adapte le milieu intérieur aux conditions du milieu extérieur. Par sa composante sympathique adrénergique, il s’adapte à la biodynamique et, par sa composante parapsympathique cholinergique, à la biostatique, assurant ainsi un équilibre sensori-moteur non volontaire, automatique, inconscient, au niveau de la régulation interne et, notamment, vaso-motrice. Par sa composante histaminergique, qui réagit aux allergènes, il présente une certaine analogie avec le système ammonique.

   Extrêmement sensible aux variations des milieux extérieur et intérieur comme à celles de l’affectivité, le système végétatif est, par excellence, l’instrument des réactions psychosomatiques et somatopsychiques. Ces réactions peuvent être bien mises en évidence par enregistrement micropléthysmographique, ainsi que l’a montré M. Alphonse GAY en objectivant par des tracés le comportement vaso-moteur et les variations du pouls capillaire[17]. Ce phénomène avait été cliniquement découvert, à l’échelle macroscopique, par le docteur Roger VITTOZ lorsqu’il posait le rebord cubital de sa main droite sur le front de ses patients pour « sentir » leur retour au calme sous l’influence de son traitement.

   Selon M. GAY, la spiritualité de VITTOZ s’accordait avec ses méthodes psychothérapeutiques pour donner à l’amour, non tant Eros qu’Agapè, c’est-à-dire à l’Amour infini, à l’Amour divin, intelligence, communion et joie surabondantes, le rôle prépondérant. Aussi s’efforçait-il d’entraîner ses patients à chasser de leurs pensées les fabulations du passé et de l’avenir et les représentations spatio-temporelles afin d’être et de vivre dans l’harmonie de l’éternel présent[18]. Et comme ce vécu présent réalise constamment la somme des expériences antérieures fondées sur « les associations temporelles qui répondent à la probabilité des phénomènes naturels »[19], le système végétatif paraît obéir à la logique probabiliste.

Le système ammonique[20]

   Bien avant l’édification du système cérébro-spinal qui permet l’exploitation du milieu extérieur, avant même celle du système végétatif d’adaptation du milieu intérieur, la vie, dès ses premiers stades cellulaires, a assuré l’exploration de son milieu aquatique primitif, condition de sa durée, au moyen de cils formés d’une colonnade de neuf fibrilles entourant un axe formé par une ou deux fibrilles.

   Le mouvement Brownien d’agitation moléculaire désordonnant toute structure inférieure à deux microns, les cils, qui sont plus petits que le micron, doivent, pour dépasser le désordre Brownien, ou se groupe en plages diffuses pour enregistrer des informations moléculaires ou s’accoler pour ne plus répondre qu’à des interactions molaires ou de masse. C’est ainsi que se sont différenciés un système postérieur, cérébro-spinal, parachordal, sensori-moteur, à distribution parie, adapté aux interactions molaires puis à la vie aérienne, et un système antérieur, préchordal, ciliaire, non moteur, impair et médian, adapté aux informations moléculaires aquatiques.

    Périmée chez les êtres aériens et musclés sous sa forme primitive, cette fonction ciliaire et son substrat anatomique ne disparaissent pas mais se transforment : c’est ainsi, par exemple, que l’appareil hypophysaire, se séparant de son origine mais demeurant impair et médian, se spécialise dans l’analyse chimique du milieu intérieur. Le « cerveau ciliaire » va encercler le diencéphale en développant, de l’épiphyse à l’infundibulum, un véritable anneau sagittal sensoriel impair qui sera bouclé par le noyau interpédonculaire. Ainsi, ce cerveau de la sensibilité moléculaire et de l’exploration du milieu n’a-t-il pas disparu devant le développement de la motricité cérébrospinale. Son information optique s’y est parfaitement adaptée. Son information rhinale, inutile à la vie aérienne, s’est dédoublée en odorat avec le lobe piriforme, également adapté à la vie motrice aérienne, et en « flair » avec l’hippocampe.

    La structure hippocampique des chordés a conservé l’indépendance de ses fonctions vis-à-vis de l’adaptation motrice. Ces fonctions, détachées de l’ensemble appelé rhinencéphale mais solidaires de l’hypophyse et des autres restes ciliaires qui forment l’anneau sagittal sensoriel impair et ses dépendances, sont qualifiées par M.H. SEUNTJENS de sens ammonique du fait de leur rapport avec la formation anatomique que DUVERNOY avait baptisée Corne d’Ammon. Ce sens ammonique, version aérienne du sens ciliaire aquatique, assure une saisie globale stratégique des milieux extérieur et intérieur pour la vigilance et l’alerte préalables à toute élaboration tactique comme à toute exécution motrice, et cette valorisation préalable à l’action est de type prémonitoire. Chez l’homme, cette saisie d’ensemble et cette valorisation peuvent être intégrées à l’activité cérébro-spinale grâce à la symbolisation, de telle sorte que la subconscience ammonique communique avec la conscience corticale et vient informer ce monde de ses pensées qui constitue sa seconde nature. « Si l’animal, très ammonique et peu cortical, sait, l’homme, ammonique et cortical en rapports variables, sait qu’il sait ». Informateur et non moteur, ce sens ammonique qui lui permet de se fixer un but sans examen de causalité obéit à une logique finalisée d’emblée[21].

Le sensorium hominis

    L’étude des substrats somatiques de l’information, de la communication et de l’action permet de distinguer dans la nature humaine, suivant leur ordre phylogénique :

-un système ammonique né du système ciliaire primitif, dont la stratégie d’exploration obéit à la logique finalisée d’emblée[22],

-un système végétatif dont la tactique d’adaptation obéit à la logique probabiliste[23],

-un système cérébro-spinal dont la logistique d’exploitation obéit à la causalité.

   Hélas ! Comme l’a écrit M. Arthur KOESTLER d’après les recherches du professeur Paul D. Mac LEAN, loin d’être harmonisées, les trois structures sont en conflit, notamment du fait d’une orgueilleuse inflation du néocortex cérébral, d’où résulterait cette psychopathologie propre à l’espèce humaine dont les effroyables manifestations destructrices ne cessent de se produire sous nos yeux[24].

   Un des problèmes les plus importants et les plus difficiles à résoudre qui se pose à l’homme est de découvrir l’art et la manière d’intégrer les trois fonctions dans un ensemble convergent, coordonné, cohérent où elles s’unissent et se complètent au lieu de se combattre.

   La notion de cette convergence se trouve en germe chez ALCMEON de Crotone, HIPPOCRATE, PLATON, ARISTOTE, qui recherchent un siège organique au sens commun. Ce sensorium est l’organe central où les sensations venues des divers sens s’unissent de manière à donner à l’esprit la représentation d’un objet.

    Autrement dit, c’est le lieu de la fonction qui permet au sujet de construire une synthèse cohérente et continue à partir des images diverses et discontinues venues de ses différentes portes d’entrées sensorielles d’informations.

    GORRES remarque que « chaque sens, en effet, a deux parties et comme deux éléments bien distincts : l’un extérieur, qui saisit les objets du dehors, et l’autre intérieur, correspondant au premier, mais dans un rapport plus direct avec l’âme à laquelle il rapporte les impressions venues du dehors. »[25] L’élément interne des divers sens rejoint le sens commun qui assure ainsi la synthèse des sens particuliers « rangés en cercle autour de lui », dit GORRES dans un texte qui préfigure la description du fameux polygone de GRASSET[26].

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    Si nous passons de la synthèse des sens à celle des trois structures, nous voyons le système explorateur et le système expliciteur converger vers le système d’adaptation au niveau du noyau interpédonculaire, comme si le substrat de la logique probabiliste se situait entre ceux de la logique finalisée d’emblée et de la logique causale.

    M.H. SEUNTJENS voit dans ce lieu de convergence le siège possible du « régulateur suprême exigé par la théorie cybernétique »[27]. Selon lui, l’homme est un effecteur capable de déterminer ses valeurs[28] sans pouvoir se déterminer lui-même et il paie de cette force impuissante à s’auto-déterminer en pensant au-delà de lui-même « sans surmonter l’interrogation »[29].

    Ainsi, depuis ses modestes origines ciliaires, le sensorium moléculaire, primitivement utilisé pour explorer le milieu liquide, a-t-il été hissé au niveau d’un sens ammonique supérieurement finalisé et intégré dans un sensorium hominis qui rend la nature humaine capable d’aspirer à une totalité valorisée qui le dépasse sans cesse. Ce n’est peut-être pas par hasard que les grands extatiques hindous, comme par allusion inconsciente à l’élément d’origine de ce sens, qualifient leur contemplation de vision océanique[30].

Le sensorium Dei

   M. Jean ZAFIROPULO et le Docteur Catherine MONOD ont publié en 1976 un livre intitulé : Sensorium Dei dans l’hermétisme et dans la science[31]. Pour eux, le problème de la connaissance est éternel parce qu’il est insoluble : il n’existe pas de théorie susceptible de rendre compte, sans contradiction, de nous-mêmes et de notre milieu, et cela quelles que soient les prémisses dont on soit parti. Ce n’est que la difficulté de la démonstration qui fait qu’on l’ignore.

    Le sensorium de l’homme ne sera donc jamais qu’imparfait par lui-même, mais c’est le reflet le moins imparfait qu’il puisse parvenir à édifier de l’image du sensorium Dei.

   Sensorium Dei est la traduction latine par BOECE d’un terme d’ARISTOTE pour désigner le monde comme matérialisation de la pensée de Dieu qui nous serait partiellement accessible, ce par quoi Dieu toujours présent a conscience de ce monde qu’il crée et qu’il dirige.

   ARISTOTE avait médité sur trois genres de mouvements :

-ceux qui sont créés par les moteurs,

-ceux qui sont créés par les causes finales,

-ceux qui sont naturels.

   Ces trois genres évoquent bien les trois logiques causale, finalisée d’emblée et probabiliste qui répondent aux fonctions des trois circuits dont la convergence aboutit au sensorium hominis ce qui tend à faire de celui-ci une image ressemblante du sensorium Dei. Newton aurait donc eu raison de voir un rapport anthropothéologique entre les deux.

   Malheureusement, bien que la pensée humaine ait réussi à mieux appréhender la notion de sensorium Dei depuis les travaux d’EINSTEIN et de DE BROGLIE, le théorème de Kurt GOEDEL montre bien la limitation de l’esprit humain et son incapacité à sortir de la contradiction[32].

    Il n’en demeure pas moins que l’analogie entre le sensorium hominis et le sensorium Dei invite l’homme à se finaliser vers une valorisation absolue, c’est-à-dire à faire tendre limage vers une ressemblance aussi parfaite que possible pour recevoir une information transcendante, pour participer à une communication totale et à une puissance infinie.

   Si l’on définit la mystique comme la relation d’une totalité transcendante avec une partie de cette totalité, il est évident que le besoin de dépassement de l’homme ne prend tout son sens que dans la dimension mystique.

    C’est pourquoi Frédéric W.H. MYERS avait raison de parler du supranormal, qui ne fait nullement double emploi avec le terme de paranormal proposé par Whately CARINGTON. Pour MYERS, il n’y avait pas d’équivoque : la différence entre le paranormal et le supranormal était celle qui sépare le fini psychique de l’infini spirituel. « Quelle faculté finie est capable d’embrasser l’infini ? » se demandait-il[33].

C- Le point de vue phylogénétique

   S’il est difficile de répondre à la question de MYERS, celle-ci a, du moins, le mérite de nous conduire à penser que l’infini embrasse tout le fini et que, par conséquent, le supranormal embrasse aussi bien le normal que le paranormal.

   Nous avons donc à étudier la norme, c’est-à-dire les lois qui résultent des grands nombres, et l’exception qui résulte des petits nombres, même la plus rare, la plus singulière, la plus improbable, si nous voulons nous approcher des principes qui, eux, ne souffrent aucune exception.

    Ce n’est qu’en étudiant l’évolution normale et ses émergences paranormales que nous augmenterons nos chances d’ouverture vers un supranormal qui, les transcendant, peut seul les valoriser en les éclairant par en haut. De même que la métapsychique ne peut guère concevoir une parapsychologie coupée de toute racine physiologique, de même il paraît difficile de prétendre établir une théorie générale des phénomènes paranormaux en isolant le monde psychique de toute valorisation mystique. D’où l’importance de la pneumatologie.

Sens général de l’évolution

   L’ordre chronologique d’apparition des êtres vivants sur la terre est lié à leurs sources énergétiques. Grâce à la fonction chlorophyllienne, les végétaux fixent et transforment l’énergie photonique de la lumière solaire pour la transmettre aux animaux et à l’homme qui s’en nourrissent.

    Que l’on soit déterministe ou finaliste, évolutionniste ou créationniste, fixiste ou mutationniste, tout le monde s’accorde pour classer les êtres vivants dans un ordre, une disposition, une progression qui vont des plus rudimentaires aux plus élaborés, ces derniers étant sous la dépendance nutritive de leurs prédécesseurs.

    Ainsi, si l’ontogénie récapitule la phylogénie, c’est qu’elle conserve en sa programmation la mémoire d’une longue histoire continue cachée sous l’apparente discontinuité des êtres vivants dont la précession pourrait être comparée à celle des perles d’un collier dont le fil invisible est celui de l’énergie reçue du soleil.

    L’ordre topologique de ces êtres est indiqué par la polarité qui résulte de leur morphogenèse, de leurs différents topismes et des contraintes de la gravitation. La disposition de leur structure dans l’espace peut se définir en fonction d’un pôle de nutrition et d’un pôle de reproduction. C’est ce dernier qui se dresse vers le soleil chez les végétaux tandis que leur pôle nutritif s’enracine dans la terre et plonge dans les eaux.

    Qu’on me permette de n’évoquer qu’à grands traits la reptation des racines vers les eaux et la courbure des branches s’étalant vers la lumière, puis les êtres horizontaux qui s’y mêlent : poissons dans les eaux, oiseaux dans les airs, reptiles sur le sol. Ensuite les batraciens surgissant des eaux, puis le développement du train postérieur affecté à la propulsion et la spécialisation des membres antérieurs pour grimper, lutter, saisir. Enfin, le pôle nutritif, qui, inférieur, était devenu antérieur, se dresse à la rencontre du fruit de l’arbre tandis que le pôle de reproduction de postérieur devient inférieur, et l’on assiste à la verticalisation progressive, accompagnée de latéralisation des membres supérieurs, d’opposition des pouces, de développement des sommets pulmonaires, de « pneumatisation », jusqu’à l’épanouissement de la conscience et du langage humains.

    La série discontinue des êtres vivants nous apparaît ainsi, du point de vue topologique, comme liée par l’invisible continuité d’une courbe concave vers le haut, dont les deux extrémités verticales, constituées par l’arbre et l’homme, sont de polarités inverses tandis que l’énergie solaire y circule en allant de l’arbre à l’homme.

   L’ordre dynamique de ces êtres de plus en plus complexes va dans le sens d’une augmentation de la syntropie, d’une intégration de l’information, d’une conquête progressive de l’autonomie. Le chemin de leur évolution va de la nécessité vers la liberté en passant par la probabilité.

   On décrit classiquement les premiers êtres vivants passivement ballottés dans le sein de ces eaux mères qu’ils ne peuvent qu’explorer, puis leur organisation cellulaire ou coloniale formant des cavités susceptibles d’en utiliser les courants, d’en circonscrire une parte, de se l’incorporer, de l’inclure de plus en plus complètement pour, en fin de compte, isoler et s’approprier cette inclusion, et en faire un milieu intérieur dont les mécanismes d’adaptation vont défendre de mieux en mieux l’homéostasie, c’est-à-dire la constance. Enfin le développement locomoteur permet aux animaux d’échapper progressivement aux servitudes du milieu extérieur et de l’exploiter au profit d’une autonomie croissante.

    Cette tendance à l’autonomie se réalise toujours suivant les mêmes principes généraux, bien mis en évidence par le docteur Pierre VENDRYES[34] : d’une part, la mise en réserve de l’énergie, d’autre part, son utilisation dans le sens opportun et au moment voulu, offrant ainsi des possibilités de choix de plus en plus libres, ce qui permet à l’auteur de conclure à l’interprétation probabiliste de l’autonomie et de l’autocinèse qui ouvrent à l’homme la voie de la liberté et de la volonté.

Les phénomènes paranormaux dans l’évolution

   Si l’on considère l’ordre chronologique de l’évolution, on voit que si le soleil, source de l’énergie des êtres vivants, est bien le centre lumineux, calorique, gravitationnel de notre système planétaire, c’est bien l’homme qui, jusqu’à preuve du contraire, en demeure le centre informatique, et cette prise de conscience devrait guérir notre civilisation occidentale de son complexe de Galilée.

    Guéris ou non, nous répugnons à penser que l’information du macrocosme si bien intégrée dans le microcosme soit vaine, aléatoire et dépourvue de sens, vouée à disparaître à tout jamais dans le retour à la poussière et le nivellement thermodynamique de la fin du monde.

    Aussi l’homme, « effecteur capable de déterminer ses valeurs sans pouvoir se déterminer lui-même »[35], pense-t-il « au-delà de lui-même » à sa survie « sans pouvoir surmonter l’interrogation ». Il tente d’y parvenir en interrogeant sa propre mort et la mort des autres, et en explorant les transes les plus profondes : biocémèse, biostase et thanatose, ainsi que les plus élevées : extase, psychostase et béatitude. Transes les plus régressives et les plus progressives d’où peuvent surgir les manifestations paranormales les plus rares, les plus exceptionnelles et les plus improbables mais aussi les plus amples, les plus intenses et les plus signifiantes.

   Dans l’ordre topologique, cette évolution le long du cycle de l’énergie photonique jusqu’à l’homme laisse insatisfait : cet homme vertical est-il bien le terminus d’une évolution dont la courbe, venant du soleil à travers l’arbre, le situe à la limite du troisième quart du cercle qui marquerait son retour au soleil, ou bien le quatrième quart de ce cercle inachevé est-il prometteur d’une possibilité de révolution complète, et, en ce cas, sous quelle forme ?

    Le mécanicien en manifeste la tendance en luttant contre la pesanteur au moyen de machines volantes et de fusées, comme Icare et Armstrong, tandis que le mystique imagine un retour à la lumière d’au-delà de ce monde par transformation du corps physique en corps glorieux. La conquête technique du firmament par les cosmonautes ne réalise qu’un aspect très partiel de cette tendance que les sains ressentent comme le désir de « monter au ciel ». Mais le désir des saints ne satisfait que bien peu le réalisme des cosmonautes.

    La technique objective et l’aspiration subjective paraissent explorer des directions diamétralement opposées, l’une somatique tournée vers le monde extérieur, l’autre psychique tournée vers le monde intérieur, alors que ne serait pleinement satisfaisant pour leur commune tendance qu’un accomplissement à la fois réaliste et mystique, c’est-à-dire une métamorphose effective de la nature somatopsychique susceptible de résoudre la contradiction qui paraît opposer la lumière extérieure physique du soleil et de la lumière intérieure psychique de cette conscience totale que MILOSZ appelait « soleil de la mémoire »[36].

    Dans l’ordre dynamique, on voit que l’être vivant évolue dans l’exploration du nécessaire vers l’adaptation à l’aléatoire, puis de là vers l’exploitation de l’autonomie par l’autocinèse, cette conquête de l’autonomie vis-à-vis des aléas extérieurs n’étant exploitable que grâce à l’homéostasie du milieu intérieur protégé contre les aléas anarchiques du dedans par une physiologie régulatrice.

   Toutefois, comme nous l’avons dit à propos de la dynamique des transes, cette constante homéostatique n’est pas exclusive de changements d’homéostasie suivant le modèle du multistat. C’est ainsi, par exemple, que, conquise sur la poîkilothermie des animaux à sang froid, l’homéothermie de l’homme n’exclut pas un retour à la poïkilothermie en cas exceptionnel de transe vers la biocémèse comme dans les hibernations conservatrices ou dans certaines extases médiumniques. Normalement limitée à un maximum de 43° C au-delà desquels la vie paraît impossible, l’homéothermie humaine souffre de rares exceptions et l’on a pu observer des hyperthermies paranormales[37]. Au cours de l’une d’elles, la thermométrie démontra que le Padre Pio avait atteint la température de 48,5° C[38]. Or ces hyperthermies ne peuvent se produire sans d’importantes conséquences sur la biochimie moléculaire de ceux qui en sont le siège, notamment au niveau des cellules nerveuses.

   Ainsi, l’homme, normalement homéostatique, peut-il tirer de ses possibilités multistatiques toute une gamme de manifestations paranormales. Dans le désordre, ces manifestations, aberrantes, insensées, anarchiques, sont à inscrire au compte de curiosités naturelles ou de la pathologie, à laquelle les mystiques paient un lourd tribut comme on le lit dans les hagiographies. Dans l’ordre, finalisées, sensées, hiérarchisées, elles s’inscrivent admirablement dans la perspective de la tendance à l’autonomie. Clairvoyance, télépathie, psychocinèse et ses effets somatiques paraissent affranchir le sujet des contraintes objectives de l’espace, du temps et du mouvement pour ajouter à sa marge normale d’autonomie une frange paranormale propre à augmenter son autocinèse en direction de l’accomplissement effectif des tendances les plus profondes et les plus secrètes de l’humanité.

Le rêve éternel des Humains de devenir comme des dieux

La machine à faire des dieux

   L’ensemble de ces phénomènes paranormaux constitue une hyperbiologie qui, lorsqu’elle est bien finalisée comme dans l’évolution mystique, mérite le nom d’hagiologie. Celle-ci comprend des manifestations physiques et somatiques qui intéressent la métapsychique objective et la psychotronique, comme, par exemple, la faculté de vivre sans manger ni boire (inédie), l’invulnérabilité, l’incombustibilité et les autres formes d’immunité, les guérisons paranormales, la lévitation, la bilocation, les manifestations à distance, les actions psychocinétiques sur le milieu extérieur, la bioluminescence… Elle comprend, de même, de profondes modifications de la vie psychique ordinaire qui intéressent la métapsychique subjective et la parapsychologie, et tout se passe comme si les émergences paranormales étaient d’autant plus élevées, plus intenses et plus puissantes qu’elles surgissent de transes d’origine plus profonde.


   S’il en est bien ainsi, on comprend pourquoi, de tous temps, en tous lieux, dans toutes les cultures, les ascètes mystiques ont cherché dans la mortification de certaines fonctions par renoncement à leur exercice et à leur satisfaction, le moyen de se transformer. Il semble que le mérite du premier effort de systématisation de l’étude de ces mortifications et de leurs effets revienne à Josef von GÖRRES[39]. On peut, théoriquement et très schématiquement, distinguer les mortifications des fonctions inférieures : sexuelles, digestives, hépato-rénales ; celles des fonctions supérieures : respiratoires, circulatoires, nerveuses, et celles des fonctions générales : métaboliques, énergétiques et, notamment, thermodynamiques.

    Les trois vœux monastiques de chasteté, pauvreté et obéissances, font ressembler l’ascète à un enfant, la réduction alimentaire du nourrisson, l’inédie au nouveau-né avec section du cordon ombilical, l’apnée au fœtus avant la naissance, l’arrêt circulatoire à un embryon de moins de quatre mois et demi, la biostase à un ovule sans échanges avant la fécondation. Ainsi ces mortifications paraissent-elles aller à contre-courant de la nature en récapitulant à rebours les différentes phases du développement ontogénique. On pourrait donc penser qu’elles sont profondément régressives, mais il n’en est rien. En effet, l’effort ascétique est comparable à celui d’un archer qui ne tire en arrière la corde de son arc avec une force égale à celle qu’il déploie pour pousser le bois en avant qu’afin d’accumuler l’énergie destinée à propulser la flèche. De ce déploiement d’énergie si particulier peuvent résulter des effets psychosomatiques singuliers comme si, de l’écart entre le courant normal de la probabilité et le contre-courant ascétique de l’improbabilité pouvaient surgir les ressources énergétiques nécessaires à l’éclosion des grands phénomènes paranormaux de la vie mystique.

    Lorsque la biostase, réversible et, pour cette raison, qualifiée de vie suspendue ou de mort apparente, s’achemine vers le seuil de l’irréversibilité, la mort fonctionnelle peut s’accompagner – rarement à la vérité – d’une conservation organique si parfaite que cet état de thanatose peut être qualifiée de vie apparente ou de mort suspendue. C’est en cet état que fut trouvée sainte Thérèse d’AVILA lors de l’examen canonique de son corps le 29 mars 1952, soit neuf ans et cinq mois après son décès. Quelques jours plus tard, son cœur extrait en secret donna quelques pulsations tandis que la Prieure du monastère le tenait dans sa main droite[40].

    Si Xavier BICHAT a défini la vie comme « l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort », on peut considérer comme faisant partie de la vie toutes les réactions qui tendent à protéger naturellement l’arrêt des fonctions en retardant la destruction des organes, notamment le refroidissement, la mise à l’abri de l’air et la dessiccation naturels. C’est ainsi que la thanatose achève de réduire l’homéotherme en poïkilotherme. Certains, appelés myroblytes, s’embaument en élaborant des substances biochimiques conservatrices non dénaturantes – huiles et odeurs de sainteté – qui les transforment en organismes quasi-végétaux. Enfin, la dessiccation les matérialise avant retour à la poussière d’où ils sont venus, c’est-à-dire aux sources de la matière et de l’énergie.

    On voit que la thanatomorphose physiologique tend à récapituler à rebours la phylogénie en régressant de l’homme à l’animal à sang froid, au végétal et au minéral avant destruction complète. Ce contre-courant phylogénique fait tout naturellement suite au contre-courant ontogénique décrit à propos des mortifications fonctionnelles partielles. On peut donc se demander s’il ne fait pas partie de la corde de l’arc dont le bois serait tendu à craquer en avant jusqu’au cœur de la thanatomorphose.

   Le plus grand de tous ces phénomènes, le plus insaisissable, le plus difficile à admettre autrement que par acte de fois, est le passage de la mort à l’immortalité, qui nous paraît normalement et paranormalement impossible.

    N’oublions pas cependant qu’à travers tous ses efforts ascétiques, le mystique authentique ne vise nullement l’acquisitions de pouvoirs paranormaux – il s’en défie plutôt qu’ils émergent – mais n’aspire de tout son être qu’à participer à cette transcendance infinie qui se communiquer à sa finitude. Ce n’est que par le mystère de cette communication spirituelle, supranormale, que se peut concevoir la pneumatisation de l’homme somatopsychique, seule capable de donner tout son sens à son évolution, vers le soleil de la gloire.

    Dans le principe, ce qui nous paraît impossible, s’il n’est, en soi, qu’infiniment improbable, peut être réalisé par une puissance infinie. C’est par référence à cette toute puissance supranormale que le mystique peut croire et espérer son passage des enfers de la mort au ciel de l’immortalité. Et ce n’est que si l’on parvient à concevoir cette immortalité que l’on pourra comprendre pourquoi BERGSON disait dans les remarques finales des deux sources de la morale et de la religion intitulées Mécanique et mystique, que l’univers est une machine à faire des dieux.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRPHIQUES

[1] ROBERT : Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française.

[2] Dessoir, Max : Von Jenseits der Seele. Enke, Stuttgart 1967, 30, 255.

[3] Richet, Charles : Traité de métapsychique. Alcan, Paris 1922.

[4] « L’intelligence et l’homme », Chapitre VIII. Alcan, Paris 1927.

[5] Psi and states of awareness, Parapsychology Foundation, Inc. New York, 1978.

[6] Bourguignon André : Neurophysiologie du rêve et théorie psychanalytique, « La psychiatrie de l’enfant », vol ; XI, Fasc. I-1968, P.U.F.

[7] Jaulmes, C. : Préface au livre de Laborit H. & Huguenard P. et coll. : Pratique de l’hibernothérapie en chirurgie et en médecine. Masson, Paris, 2ème éd. 1955.

[8] Larcher, Hubert : Introduction à l’étude de l’adaptation à la mort fonctionnelle. Thèse de doctorat en médecine, Paris, 13 juillet 1951.

[9] Chertok, L. : L’hypnose, Payot, Paris, 1965, p.62.

[10] Bourguignon, A. : « Neurophysiologie du rêve et théorie psychanalytique ». In : La psychiatrie de l’enfant, vol. XI, fasc. I- 1968, PUF.

[11] Ey, Henri : Traité des hallucinations. Masson, Paris, 1973, t.I, p.47.

[12] Tonnelat, A.M. : Histoire du principe de la relativité. Flammarion, Paris, 1971, p.169-172.

[13] Grec : Entropê, retour. Grandeur qui permet de caractériser le désordre dans un système thermodynamique en évaluant la dégradation de son énergie.

[14] Le second principe de la science du temps, Seuil, Paris, 1963, p.112.

[15] Le bestiaire.

[16] Seuntjens H. : Le sens ammonique et la fonction ciliaire primitive. Physiologie et pathologie du rhinencéphale, Masson, Paris, 1961, p.61.

[17] Gay Alphonse et Albertini Jacques : Exploration des activités mentales par micropléthysmographie, 2ème congrès I.A.P.R. Monaco, juillet 1975.

[18] Larcher H. : Conscience du présent et de l’éternité. Védanta 18. Gretz, 1970.

[19] Seuntjens H. : id. p.61.

[20] Id. p.58. Tout ce qui suit sur le système ammonique est dû à cet auteur (p.29-66).

[21] Seuntjens, H., id. p.61.

[22] « Chaque cause est l’effet de son propre effet ». Ibn Arabi.

[23] Celle-ci correspond à la synchronicité de Jung, à la complémentarité de Jordan, aux correspondances d’Eisenbud, à la sérialité de Kammerer, aux coïncidences de Guitton.

[24] Arthur Koestler, Janus, Calmann-Lévy, Paris, 1979.

[25] Gorres, La mystique, Poussielgue-Rusand, Paris, 1854, t.I, 1.3, ch.8, p.320.

[26] Grasset, J., Traité élémentaire de physiopathologie clinique, Masson, Paris, 1912, T.III, p.70 et suiv.

[27] Seuntjens, H. : id. p.35-36.

[28] Id. p.64.

[29] Id., p.36.

[30] Rolland Romain, La vie de Ramakrishna, Stock, Paris, 1930.

[31] Les Belles lettres, Paris, 1976.

[32] Id. Appendice D, p.348-370, notamment note 15 p.367.

[33] Myesr, F.H.W. : La personnalité humaine, sa survivance, ses manifestations supranormales. Alcan Paris, 1919, p.415-416. (Ce livre se termine par l’esquisse provisoire d’une synthèse religieuse, p.412-421.)

[34] Vendryes Pierre : Vie et probabilité, Albin Michel, Paris, 1942.

[35] Larcher, H. : De la légende dorée à la phénoménologie ascétique et mystique, Revue métapsychique, n°7, sept 1967, p.16.

[36] Milosz O.V. de L. : Ars Magna, A. Sauerwein, Paris, 1924.

[37] Thurston Herbert : Les phénomènes physiques du mysticisme, Gallimard, Paris, 1961, chapitre VIII.

[38] Larcher Hubert : Parapsychochimie de la divination, Revue métapsychique, vol .IV, n°1, mars 1961, p.8-10.

[39] Görres, La mystique, Poussielgue-Rusand, Paris, 1854.

[40] Larcher, H., Le sang peut-il vaincre la mort ?, Gallimard, Paris, 1957.

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