Photo de Hanibal et Images présumées d’Antoine Guillaume Amo
Nous résumons l’essentiel de sa théorie développée dans la Dissertatio de humana mentis apatheia ; du moins, telle que nous l’avons comprise. Antoine-Guillaume Amo veut montrer les connexions entre le corps et l’esprit ; un problème très discuté, depuis des siècles, par la gente philosophique sans parvenir à s’accorder le moins du monde. L’esprit humain, de par sa nature propre, est impassible ou imperturbable, c’est-à-dire qu’il est indifférent. A l’inverse, le corps, qui est le siège des sensations, est sujet aux mouvements. La motion est, d’ailleurs, une faculté propre à l’organisme vivant, en particulier, le corps. Aussi, l’esprit ne peut subir des passions inhérentes à la matière vivante.
L’idée fondamentale sur laquelle repose toute l’oeuvre est celle d’inconscient.
Il n’est pas besoin de nos jours de justifier l’hypothèse de l’inconscient. De tels progrès ont été, grâce à elle, accomplis dans la psychologie que nul ne songerait sérieusement à la mettre en doute. Il n’est plus guère de psychologie qui refuse de l’admettre : trop de faits la justifient. Si l’on ne sait à proprement parler ce qu’est cet inconscient, du moins sait-on qu’il manifeste son existence par des phénomènes qui, sans lui, seraient incompréhensibles. D’ailleurs sait-on ce qu’est vraiment la mémoire autrement que par ses manifestations et l’apparition soudaine à notre conscience de souvenirs venus on ne sait d’où ? Il est dans la profondeur de notre être des forces et des activités obscures. Non pas des forces inertes et passives, mais des forces vives et agissantes qui nous font ce que nous sommet, sans que nous puissions connaître directement et clairement leur existence. Elles plongent dans l’obscurité de notre être. Elles touchent son fond biologique, disent les uns, tandis que d’autres les considèrent comme purement psychiques sans qu’il soit encore possible de trancher dans un sens ou dans l’autre. Mais une chose est certaine : elles sont là, ces forces obscures, teintant à tout moment notre comportement, nos réactions, nos idées, parfois accaparant notre être et l’aliénant au monde normal. Le conscient ne serait alors qu’une émergence de ces forces, une clarté partielle dont nous prenons conscience, point lumineux au-dessus d’un océan dont on ne perçoit ni la profondeur ni l’étendue, quoique nous sachions qu’elles existent.
A quelles conditions la culture peut-elle être comprise comme une perversion de la nature ? La perversion, le fait de dévoyer sont des termes qui présupposent l’idée d’un droit chemin, d’une rectitude (vivre selon la nature), dont les manifestations culturelles auraient le tort de s’écarter. Ce qui revient à fixer le sens du mot « nature » et à considérer cette notion en tant que norme. Dans ce cadre, la « Nature » figure un tout originel, une dimension de départ : cette notion nous renvoie à un état préalable, rêvé ou réel, du monde.
Extrait de Pierre Bamony : Des pouvoirs réels du sorcier africain-Forces surnaturelles et autorités sociopolitiques chez les Lyéla du Burkina Faso- (Editions L’Harmattan, coll. « Etudes africaines », Paris septembre 2009)
Pierre Bamony : Des pouvoirs réels du sorcier africain Forces surnaturelles et autorités sociopolitiques chez les Lyéla du Burkina Faso(Paris, L’Harmattan, coll. « Etudes africaines », 2009, 452 p. Paris septembre 2009)
Quatrième de couverture
L’esprit du monde contemporain, qui fait de la croyance aux phénomènes matériels son seul credo, est devenu une nouvelle religion, une espèce de confession dont l’irrationalité dépasse, du moins, égale l’obscurantisme des temps anciens. Cette foi dans la machinerie matérielle, reconnu comme le critère de toute rationalité, oublie que la conception rationnelle des choses n’est pas capable, dans l’absolu, de nier l’esprit. Mais son combat contre cette dimension de l’homme confine, de nos jours, à une inclination sentimentale, pseudo-sicientifique même qui exerce une suprématie souveraine sur les intelligences les plus faibles en les entraînant dans toutes les formes d’adhésion.
Mais, a-t-on fini de découvrir les secrets enfermés dans les méandres de l’âme humaine ? Et si la véritable explication de l’opacité de la matière gisait dans la complexion de l’homme lui-même ? Comprendre comment fonctionne l’énergie qui compose la structure de la matière et de l’esprit, sous une autre modalité que les seules ratiocinations matérialistes, n’est-ce pas faire un pas en direction d’une intelligence différente de notre mystérieuse nature, par-delà les préjugés dangereux des savoirs positifs et les a priori des cultures ? Tels sont quelques enjeux que ces investigations anthropologiques s’emploient à dévoiler chez les Lyéla du Bukina Faso en montrant une autre perception des phénomènes.
Egale émotion de ce couple devant la naissance de leur bébé
I- L’accouchement du point de vue du père
Yoan Delorme pourra-t-il vivre avec son enfant ? La cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a refusé, mardi 25 novembre, la restitution du garçonnet né sous X à son père biologique. Le nourrisson, âgé de 18 mois, a été confié à une famille en vue de son adoption. Celle-ci s’est dite soulagée de la décision de justice. « Ce sont des gens qui aiment cet enfant et cet enfant les aime », a expliqué leur avocat. Mais dans la foulée, Yoan Delorme a annoncé qu’il allait se pourvoir en cassation.
Pour mieux comprendre les droits de chacun et la situation d’un enfant né sous X, france tv info résume ce qu’il faut savoir sur le sujet.
Qu’est-ce que l’accouchement sous X ?
Pratique courante au XVIIe siècle, quand les femmes déposaient leur nouveau-né dans des tourniquets placés aux portes des hospices, l’accouchement anonyme est reconnu depuis longtemps en France. Il y a soixante-dix ans, on comptait environ 10 000 enfants nés sous X chaque année. A l’heure actuelle, moins de 600 enfants par an naissent sous X.