- Une conception de la nature fondée sur l’usage de ses forces infinies mais invisibles, pendant de la manipulation de la matière par la tchnoscience

Les peuples africains n’ont pas la même conception de la matière sous la figure de la totalité terrestre, soit sous la forme de l’univers lui-même, tel que ce concept s’est imposé dans la pensée philosophico-scientifique occidentale. En effet, le terme matière dérive de la philosophie d’Aristote. Il se sert du terme grec hulé, qui signifie « forêt » ou encore « bois, matériel de consturction » et dont l’équivalent latin est materia, pour qualifier le substrat commun de toute chose, inerte ou vivante. En ce sens, la matière est la substance, le support universel de tout : forme, quantité visible, palpable, concrète ou même imperceptible comme les particules élémentaires de la physique subatomique, les cellules, les bactéries, le virus qui structurent et composent les êtres vivants. Ainsi pensée, la matière apparaît comme quelque chose de figé, d’inerte qui a de la figure, de la grandeur, et de l’extension indéfinies.
A l’inverse d’une telle pensée mécanique de la matière ou de la Terre, les peuples africains subsahariens conçoivent, par exemple, la Terre sous ses multiples expressions comme puissance ; et surtout comme une structure perpétuellement, continûment dynamique. Elle est une somme de vies multiple sous la figure de la manifestation perpétuelle de l’énergie et de l’efficacité, voire de l’efficience comme activité, tension vive de mouvement s’enroulant et se déployant dans tous les sens. C’est le dynamisme même dans son sens le plus absolu. En d’autres termes, la Terre n’est rien d’autre qu’un gigantesque organisme, un Vivant premier avec lequel les forces de l’esprit ou, mieux, les puissances neuroniques sont en lien continûment par des communications, des échanges interactifs. Faute de concept adéquat existant pour traduire cette pensée voilée et méconnue par sottises humaines, nous avons fini par forger le terme « éneragentie », du grec « energeia » ou « force en action », et de « agere », soit « faire agir ». La Matière ou la Terre, parce que notre Terre elle-même est un composé de la Matière, c’est l’origine, la force actualisant en permanence tous les êtres/entités en puissance. Mieux encore, c’est le chaudron de la vie et toutes les forces effectives et émergentes.
Donc, la science de ces peuples n’est pas une théorie qu’on peut étudier pour mieux la comprendre par une finesse, une profondeur de l’intelligence logique ou théorique. Pour être appréhendée, elle exige, en tant que savoir particulier, que science imperceptible, le développement des forces neuroniques propres aux cerveaux quantiques, seuls capables de jouer avec les puissances terrestres invisibles de cette « éneragentie ». A titre d’exemple, selon les indiscrétions de certains transhumains ou individus doués de cerveaux quantiques, ces derniers sont capables, la nuit, de pénétrer dans les entrailles de la Terre, à leurs yeux poreuse, sous formes de clones, pour commettre le meurtre des clones, soit l’âme bioneurovégétative, de leurs victimes. Les traces de ce genre de meurtre, commis toutes les nuits à travers ce continent, ne sont visibles que par leurs semblables : les transhumains doués de cerveaux quantiques maléfiques ou non. En ce sens, la Terre/Matière est un terrain de jeu ou de manipulations de forces réelles mais invisibles, comme l’air que nous respirons ; c’est-à-dire non perceptibles par des cerveaux ordinaires, différents de ce genre d’individus tant redoutés dans les pays africains subshariens. Les transhumains maléfiques ou démoniques sont tellement puissants dans la manipulations de la vie humaine qu’ils sont qualifiés de diables par les cultures des peuples de la côte ouest-africaine, comme ceux de la Côte d’Ivoire, du Ghana etc. Ils sont ainsi appelés en vertu de leurs pouvoirs exceptionnels de manfestation nocturne similaires à ceux de Lucifer et de ses descendants, selon la tradition de La Bible. Nous pouvons nous autoriser à dévoiler certains de ces secrets accessibles au public non averti sans risque d’être annihilé ou tué parce que nous ne sommes pas l’un des leurs, qui alors serait réduit au silence définitif[1].
Il en est ainsi des voyages transpatio-temporels qu’ils effectuent régulièrement en vue de la prédation du clone/âme de l’une de leurs victimes vivant à des milliers de kilomètres de chez eux. Si les pleuples africains subsahariens consentaient à convertir les forces obscures de leurs sciences extrêmement pointues sur la structure du vivant, ils seraient capables de faire sauter d’un bond remarquable les sciences qui sont en peine de trouver, aujourd’hui, des moyens conceptuels ou manthématiques pour avancer. Au lieu d’envoyer des engins technologiques espions, comme les drones par exemple, l’humanité ferait mieux : elle pourrait envisager de tout surveiller, de tout savoir par les clones des transhumains qui traversent l’espace-temps toutes les nuits comme un jeu. Ils pourraient même savoir les désirs des ennemis potentiels des uns et des autres aussi aisément que possible sans dépense financière, technologique excessive. Les peuples africains eux-mêmes, disposant désormais de cette science des nuits profondes, sciences des forces obscures, dans le sens du jour et du bien pour l’humanité, ils risqueraient de figurer parmi les peuples les plus puissants de la terre par le jeu de leurs sciences neuroniques effectives et universelles parmi eux. Hélas, ils préfèrent l’usage obscur et mortifière de cette science neuronique, comme le phénomène de la destruction de la vie d’autrui, voire le simple fait lui nuire de manière quelconque, juste par a jouissance de la volonté de domination sur lui ; C’est ce qui se passe au quotidien chez les Ambas, un peuple de l’Afrique de l’Est, et décrit par Ryszard Kapuscinski[2] – mais ceci reste une triste réalité chez tous les autres peuples de l’Afrique subsaharienne -. C’est l’histoire d’un homme totalement paralysé par l’encerclement de ses ennemis sorciers, membres de sa famille et qui, en apparence, semble être un cauchemar – chez d’autres peuples de la terre, ce serait plutôt un délire, une obsession pathologique – : « Ce sorcier peut en effet me faire mourir à petit feu. Ne serait-ce qu’en semant des cailloux, des petites feuilles, des plumes, des bouts de bois, des mouches mortes, des poils de singe ou des peaux de mangue sur les sentiers que j’emprunte. Il me suffira de les fouler pour tomber malade ou mourir aussitôt… L’homme a peur même de sortir de sa case, car sur le seuil il peut tomber sur une morceau d’écorces de baobab ou une épine d’acacia empoissonnée ».

2-Une monstrueuse excroissance des pouvoirs du cerveau quantique
Cette science nous est apparue comme une pragmatique, voire une sorte de mentalisme acéré, mais inhérent à la nature de tout être vivant. Cependant, chez les descendants d’Homo sapiens, elle se vit, se manifeste sous forme d’inspection suprasensible et prédictive, facultés développées uniquement par des cerveaux quantiques, lesquels sont universellement répandus parmi tous les peuples de la Terre et dont l’usage diffère des uns et des autres et à des degrés divers. Mais tous les autres vivants en sont pourvus sans exception. Autant chez les uns que chez les autres, cette science pargmatique ou neuronique est toujours en acte, comme si le cerveau humain, ou non, était doté d’énergie neuronique prédictive. C’est ainsi que les cerveaux quantiques, maléfiques ou non, peuvent aisément manupuler le clone de leurs victimes humaines à leur guise, par la puissance efficiente des « transphoses ». Car ils sont capapbles de transformer le clone humain (âme, psyché) sous une espèce thériomorphe quelconque avant de l’annihiler de le manduquer. Le développement de cette sorte de science neuronique efficiente chez le vivant distingue les autres êtres humains des cerveaux quantiques, notamment maléfiques, en tant que ceux-ci sont essentiellement devenus des transhumains[3]. Et c’est en ce sens qu’une telle science est devenue dangereuse pour la vie, surtout humaine ; et qu’elle doit être limitée aux frontirèes du continent que ces peuples occupent. La terreur qu’elle suscite chez les individus dépourvus de l’usage d’une telle science pragmatique ne peut nullement être exportée ailleurs sur la terre. Car elle est source de désordre, de chaos et elle fait de l’Afrique noire un continent de la peur, de la terreur psychique même.
Certes, les transhumains ne peuvent pas encore lire dans la pensée des individus à l’état de veille. Mais ils s’immiscent aisément dans l’état inconscient, pendant le sommeil profond ou état de biostase ; et, ainsi, accéder à leurs intentions, voire extraire leurs clones en vue de les détruire et de les manduquer selon un procédé dont ils gardent jalousement le secret. Car tuer un être humain sans effusion de sang est le sommet de la puissance propre à ces transhumains et à leur science éminente du vivant. En revanche, dès que l’une de leurs victimes ouvre la bouche pour dire quelque chose de sérieux ou de solennelle qui est de nature à servir de moyen pour la piéger, ils en sont immédiatement informés par les particules messagers dans lesquelles toute l’« éneragentie » baigne en permanence. Tout le monde le sait dans ces pays où l’omerta sur les pratiques redoutables des transhumains (sorciers mangeurs de clones/psychés/âmes) obligent à un silence profond, de peur que l’on soit tué en dévoilant des secrets de ces forces obscures. En effet, ceux-ci verraient également les intra-terrestres : ces êtres qui vivent sous les modalités de l’invisibilité pour les yeux ordinaires. Ils seraient en interaction permanente avec ceux qui vivent sous terre, dans les eaux, dans les montagnes etc., et ils solliciteraent parfois leurs aides pour en venir à bout d’un clone/proie particulièrment puissant qui résiste à leur tentive de meurtre. Grâce à la science de ces intraterrestres, les transhumains accèdent aussi au dévoilement de l’efficience des plantes au poison mortel ou, au contraire, à la vertu thérapeutique. Rien chez les vivants et chez les défunts n’échappent à leur perception singulière qui a la faculté de percer les dimensions tangentes de l’espace pleines d’êtres différents des descendants d’Homo sapiens. Car ceux-ci ne sont pas les seuls êtres intelligents et humanoïdes sur la Terre.

Toutefois, la conception de la Terre/Matière comme « éneragentia » des peuples de l’Afrique subsaharienne est fort séduisante. A l’instar du corps, la Terre, nous l’avons dit, apparaît comme un supra-organisme inséré lui-même ou baignant dans un hyper-organisme à l’échelle de l’univers entier, avec toutes ses dimensions contingentes. Celles-sont elles –mêmes comme des univers multiples dans la totalité du Cosmos. La Terre vit, respire, observe, régule toutes choses. Ses entrailles sont de vastes bibliothèques de données permanentes et unifiées. Et une même énergie traverse chacun des éléments qu’elle contient, depuis le grain de poussière et la pierre en passant par la vie micro et macrocellulaire jusqu’à l’organisation complexe du cerveau humain. Ces peuples pensent que toutes les formes d’organisme unicellulaires ou multicellluaires sont douées d’un certain niveau de conscience qui rend possible la connexion et la communication universelle du cerveau humain avec cet ensemble complexe de réalités. En outre, les unes et les autres sont en communication universelle interactive et permanente. En d’autres termes, tout est en fusion à travers les battements de la vie et de la Terre.
Certtes, l’Anthropos seul a le privivlège, grâce à sa concience, de penser tout cela et de le connaître autant que faire se peut. Mais toute chose pense également en lui comme le reflet invisible de sa conscience. Il s’agit de ce qu’on pourrait appeler la Cosmocienscience comme Cosmo-radiant sous forme d’information universelle intriquée dans la structure universelle de l’« éneragentia ». L’état d’individualité de l’être humain, de sa liberté même par rapport à la Totalité complexe de la Terre n’est qu’une superbe illusion. Or si l’Anthropos avait un tant soit peu de conscience de cet état de fait, il aurait pris soin de collaborer, avec la Terre, sa mère nourricière, au maintien indéfini de l’équilibre écologique, c’est-à-dire de l’écosystème vivant qu’est la Terre elle-même.
Dès lors, les peuples africains subsahariens, sans l’avoir conceptalisé comme tel, ont initié une solution de diminution de la population immanente à leurs cultures. En effet, cet immense continent plus grand que les Etats-Unis, l’Europe, moins le Fédération de la Russie, et la Chine réunis, a toujours compté moins d’habitants que la Chine elle-même ou l’Inde. Certes, les causes visibles sont bien connues ; en l’occurrence, toutes les sortes de pandémies possibles, qui, chaque année, font disparaître un nombre considérable de vies humaines. Mais il y a une autre cause invisible qui a donné lieu à des spéculations anthropologiques fantaisistes, farfelues parfois, les unes autant que les autres. Il s’agit du règne encombrant et méphitique des transhumains, plus nombreux sur ce continent que tous ceux qui sont privés de telles facultés (les pouvoirs du cerveau) quasi surnaturelles. En effet, chaque famille, chaque communauté, chaque clan, chaque tribu compte un grand nombre de cerveaux quantiques maléfiques[4] ou transhumains, qui provoquent la mort d’un nombre substantiel d’individus chaque année. Aussi, et de façon générale, les Africains craignent moins la mort par accident ou par quelque pandémie quelconque que la mort par sorcellerie démonique ou transhumanité maligne. Pire, ce genre de cerveaux, qui sévit parmi eux, cause la mort aux individualités les plus douées, les plus brillantes, les plus intelligentes, les plus belles, les plus épanouies etc. Mais ils délaissent les membres des familles qui sont médiocres, pauvres ; voire les mauvaises gens, en l’occurrence, celles qui sont elles-mêmes douées de la puissance sorcellaire ou transhumanité maligne démonique pour se défendre contre les attaques de leurs congénères ; ou pour porter des coups mortels aux clones de ceux qui en sont dépourvus[5]. C’est en ce sens que cette forme de limitation d’une population humaine, en particulier cette science singulière, n’est pas exportable en ce qu’elle est funeste, sinistre et pernicieuse ; et qu’elle s’acharne à éteindre du ciel des pays africains les plus belles et les plus brillantes étoiles porteuses d’avenir radieux pour ces peuples, voire du sens du progrès par une nouvelle vision du monde ou des réalités humaines.
(In PIERRE BAMONY : Anthropologie contemporaine et Philosophie (KDP/Amazon, mai 2019)

[1] Dans l’un de nos ouvrages publiés sur cette thématique, nous avons rapporté le fait suivant : un prêtre des relgions natruelles, qui soigne les maux causés par les transhumains démoniques dans les familles à Réo, avait proposé de nous conférer un certain pouvoir du monde de la nuit. Mais comme il s’agit de pouvoir acquis et non inné, nous aurons moins de puisssance pour nous mesurer aux forces neuroniques innées. Aussi, témoin des pratiques de ces transhumains, nous serions interdits de révéler quoi que ce soit au monde extérieur par écrit ou même verbalement ; entre autres, le secret de tuer un être humain sans effusion de sang, qui est leur secret absolu. Autrement, où que nous pouvions nous refugier sur, sous la terre ils se coaliseraient pour nous chercher et nous tuer immédiatement. Ainsi, clairement averti, nous n’avions pu franchir le pas. Toutefois, nous inviterions volontiers un courageux ou un suicidaire à tenter une telle expérience. (In Pierre Bamony : Des pouvoirs réels du sorcier afracain – Forces surnaturelles et autorités sociopolitiques chez les Lyéla du Burkina Faso – (L’Harmattan, Coll. « Etudes africaines », Paris 2009)
[2] In Ebène-Aventures africaines (Plon, Paris, 2000, p.193)
[3] Pierre Bamony : Le génie du cerveau humain et ses merveilles, tome 1
[4] Pierre Bamony : Le génie du cerveau humain et ses merveilles, tome 1
[5] Pierre Bamony : Le génie du cerveau humain et ses merveilles tome 1